ROME, Vendredi 16 novembre 2007 (ZENIT.org) – Dans la matinée du samedi 10 novembre, Benoît XVI a rencontré les 40.000 membres des Confraternités italiennes.
Le pape a expliqué que, dès les origines (au Moyen-âge), les Confraternité « se sont distinguées par leurs formes typiques de piété populaire, auxquelles se joignaient de nombreuses initiatives charitables envers les pauvres, les malades et les personnes qui souffrent », mais qu’elles continuent d’agir, aujourd’hui encore, même s’il existe des formes structurées d’assistance sociale et malgré la croissance du bien-être économique, car « les zones de pauvreté n’ont pas disparue ».
Deus caritas est – n’est pas pour l’Eglise une sorte d’activité d’assistance sociale qu’on pourrait aussi laisser à d’autres, mais elle appartient à sa nature, elle est une expression de son essence elle-même, à laquelle elle ne peut renoncer » (n. 25). Pour communiquer aux frères la tendre providence du Père céleste, il est toutefois nécessaire de puiser à la source, qui est Dieu lui-même, grâce à des arrêts prolongés de prière, à l’écoute constante de sa Parole et à une existence entièrement centrée sur le Seigneur et nourrie par les Sacrements, en particulier l’Eucharistie.
En cette saison de grands changements que nous traversons, l’Eglise qui est en Italie a également besoin de vous, chers amis, pour faire parvenir l’annonce de l’Evangile de la charité à tous, en parcourant des voies antiques et nouvelles. Enracinées sur le solide fondement de la foi dans le Christ, que vos Confraternités dignes d’éloge, avec la multiplicité singulière de leurs charismes et la vitalité ecclésiale qui les caractérise, continuent donc à diffuser le message du salut parmi le peuple, en œuvrant sur les multiples frontières de la nouvelle évangélisation ! Vous pourrez mener à bien votre importante mission si vous cultivez toujours un amour profond envers le Seigneur et une obéissance docile à vos pasteurs. A ces conditions, en conservant bien fermes les qualités, de l’« évangélicité » et de l’« ecclésialité », vos Confraternités continuerons à être des écoles populaires de foi vécue et des creusets de sainteté ; elles pourront continuer à être dans la société « ferment » et « levain » évangélique et contribuer à susciter ce réveil spirituel que nous souhaitons tous.
Chers amis, le domaine dans lequel vous devez travailler est donc vaste et je vous encourage à multiplier les initiatives et les activités de chacune de vos Confraternités. Je vous demande surtout de soigner votre formation spirituelle et de tendre à la sainteté, suivant des exemples d’authentique perfection chrétienne, qui ne manquent pas dans l’histoire de vos Confraternités. Beaucoup de vos confrères, avec courage et une grande foi, se sont distingués, au cours des siècles, comme de sincères et généreux ouvriers de l’Evangile, parfois jusqu’au sacrifice de leur vie. Suivez leurs traces ! Aujourd’hui, il est encore davantage nécessaire de cultiver un véritable élan ascétique et missionnaire pour affronter les nombreux défis de l’époque moderne. Que la Sainte Vierge vous protège et vous guide, et que vos saints Patrons vous assistent du Ciel ! Avec ces sentiments, je forme pour vous ici présents et pour chaque Confraternité d’Italie le souhait d’un apostolat fécond et, alors que je vous assure de mon souvenir dans la prière, je vous bénis tous avec affection.
[© Copyright du texte original plurilingue : Libreria Editrice Vaticana –
Traduction réalisée par Zenit]