ROME, Mardi 13 novembre 2007 (ZENIT.org) – A propos du Téléthon français 2007, l’évêque de Metz, Mgr Pierre Raffin, op, déplore « le financement de recherches, si minimes soient-elles, en contradiction manifeste avec l’éthique, même dans un cadre strictement défini par la Loi : le légal en effet n’est pas forcément moral » (http://www.catholique-metz.cef.fr/).
« Tant que l’on n’offrira pas aux donateurs la possibilité de s’opposer à l’affectation éventuelle de leurs dons à la recherche sur les embryons, il m’est impossible de soutenir la campagne du Téléthon », déclare Mgr Raffin.
Il rappelle que « l’embryon humain n’est jamais un objet utilisable au gré d’intérêts divers, même si, parmi ces intérêts, il y a la guérison possible de maladies graves ».
« La campagne du Téléthon 2007, on le sait, est pilotée depuis Metz, rappelle Mgr Raffin. Un fort engagement des médias à la cause qu’il défend a fait que le Téléthon est devenu, depuis sa première édition en 1987, une grande opération nationale de solidarité destinée à financer les recherches susceptibles de guérir les myopathies ».
L’évêque rappelle aussi que « l’Association Française contre les Myopathies (AFM), créée en 1958, favorise et soutient, grâce aux fonds recueillis à l’occasion du Téléthon, des recherches destinées à découvrir l’origine des maladies neuromusculaires et plus largement des maladies d’origine génétique, et à développer des thérapies classiques ou plus innovantes comme la thérapie génique ou la thérapie cellulaire ».
Mais, il déplore qu’en même temps « une partie des fonds de la collecte du Téléthon – un peu moins de 2% – est affectée à la recherche sur les embryons ».
« Certes, je me réjouis de ce que la solidarité nationale finance des recherches concernant la santé – encore que celles-ci pourraient être financées par les seuls fonds publics –, mais je ne puis être d’accord avec le financement de recherches, si minimes soient-elles, en contradiction manifeste avec l’éthique, même dans un cadre strictement défini par la Loi : le légal en effet n’est pas forcément moral », affirme Mgr Raffin.