L’audience du pape au roi d’Arabie saoudite est un nouveau pas en avant

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Editorial du père Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège

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ROME, Lundi 12 novembre 2007 (ZENIT.org) – La première visite d’un roi d’Arabie saoudite chez un pape au Vatican a permis un nouveau pas en avant, estime le porte-parole du Saint-Siège.

Le père Federico Lombardi, s.j., directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a commenté la récente audience de Benoît XVI au roi Abdallah bin Abdulaziz Al Saud, dans l’éditorial du dernier numéro du journal hebdomadaire d’information « Octava Dies » du Centre de télévision du Vatican, dont il est le directeur.

« L’audience du pape au roi de l’Arabie saoudite, qui a attiré l’attention de la plupart des médias à travers le monde, a été interprétée presque partout comme un signe positif » explique le porte-parole.

Le père Lombardi révèle dans son éditorial que le « gardien des lieux saints de l’islam (la Mecque et Médine) a demandé à être reçu par la plus haute autorité de l’Eglise catholique pour promouvoir, d’un commun accord, la défense des valeurs religieuses, morales, et pacifiques, dans un monde où l’irréligiosité et le désordre moral sont cause de destruction, et où la violence et la guerre continuent à sévir ».

« L’intention est noble, commente le porte-parole du Vatican, et il est également fort appréciable que les juifs aient été, eux aussi, mentionnés expressément dans cette perspective de dialogue et d’engagement ».

« Dans le même temps nous savons bien que, contrairement aux autres pays de la péninsule arabique, la liberté religieuse n’existe pas pour les chrétiens – qui sont plus d’un million – qui vivent là-bas pour des raisons de travail », reconnaît le père Lombardi.

« Leur présence et leur condition ont été discrètement rappelées à l’illustre invité, informe le directeur de la salle de presse. Pour l’instant, on ne parle pas de relations diplomatiques, mais ceci n’empêche pas que l’on se rencontre pour mieux se comprendre et se connaître. Si on ne commence pas on n’y arrivera jamais ».

« Le roi a déjà été reçu par Jean Paul II lorsqu’il était prince héritier, rappelle-t-il dans son éditorial. Il savait que le Saint-Siège est toujours prêt à accueillir ceux qui viennent avec des intentions de paix. Mais cette fois, sa venue au Vatican en tant que roi a été beaucoup plus significative, et il n’est pas étonnant que cette visite ait été la plus attendue et la plus suivie des visites de sa tournée européenne ».

« Une contribution à surmonter les distances. Les tensions issues de Ratisbonne se dissipent. Le pape est apprécié et compris dans sa cohérence et sa loyauté » conclut-il.

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ZENIT Staff

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