Le président, Denis Viénot, et les représentants de CI participent à une conférence convoquée mardi et mercredi, par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), à Genève, sur le problème des réfugiés irakiens dans les pays voisins et en Irak. Cette rencontre avait également pour objectif de plaider en faveur d’une action visant à résoudre cette tragédie humanitaire.

Le responsable de Caritas Internationalis pour la région Moyen-Orient/Afrique du Nord, Sébastien Dechamps, également présent à la rencontre, avait affirmé : « Il y a 2 millions de réfugiés irakiens dans la seule région du Moyen-Orient . La Syrie, la Jordanie, la Turquie, le Liban et maintenant l’Egypte ne peuvent supporter indéfiniment un tel fardeau social et économique ».

« La communauté internationale doit prendre ses responsabilités et apporter son aider à tous ces Irakiens, qui fuient la guerre, la violence et le désespoir. Nos confrères irakiens de la Caritas ne pourront participer à cette rencontre, mais tous les jours, ils me disent que leur vie est devenue un cauchemar », avait-il ajouté.

Caritas-Syrie, Caritas-Jordanie, Caritas-Liban et Caritas-Turquie s’occupent de milliers de réfugiés, mais la situation est insoutenable, car dans les pays d’accueil, les Irakiens qui réussissent à obtenir un statut légal sont peu nombreux et la plupart d’entre eux sont interdits de travail. Quant aux enfants, ils sont souvent obligés de faire des petits travaux en cachette pour soutenir leurs familles, courant ainsi le risque de se faire arrêter et d’être déportés. Ils ne peuvent aller à l’école pour des raisons financières mais aussi légales, ou par peur que leurs familles ne soient renvoyées en Irak.

« On doit donner aux réfugiés irakiens les moyens de subvenir à leurs besoins ; qu’ils puissent travailler et avoir des raisons d’espérer en l’avenir », a déclaré Najla Tabet Chahda, directrice du Centre Caritas pour migrants de Beyrouth, qui a accueilli plusieurs réfugiés.

Pendant ce temps-là, Caritas-Irak s’occupe de ceux qui sont restés prisonniers de la guerre sur leur territoire. Soit à peu près 1,7 millions de personnes qui ont dû quitter leur foyer, estime l’organisation, et qui cherchent à se reloger là où elles peuvent, fuyant les massacres et la violence en général.

Caritas-Irak vient en aide aux plus nécessiteux, handicapés, personnes âgées, personnes indigentes, orphelins, filles-mères et minorités. Le Well Baby Program, lancé durant la Guerre du Golfe en 1991, apporte son soutien à plus de 40.000 enfants de moins de cinq ans, prend en charge les femmes enceintes et les jeunes mères, qui ont besoin d’une alimentation spécifique. Les taux de malnutrition parmi les enfants sont plus élevés que ceux que l’on enregistrait en Irak du temps de l’embargo.

Caritas Internationalis est une confédération de 162 organisations catholiques d’assistance, de développement et de service social présent dans plus de 200 pays et territoires.