Turquie : Programme du premier jour du voyage du pape à Ankara

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Rencontre avec les autorités du pays

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ROME, Lundi 27 novembre 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI s’envolera pour la capitale de la Turquie, Ankara, demain, 28 novembre, à 9 heures de l’aéroport romain de Fiumicino, sur un vol de l’Alitalia.

L’avion papal est attendu à l’aéroport d’Ankara à 12 heures – heure de Rome, mais 13 heures en Turquie – après un vol de 3 heures (1722 km) au cours duquel le pape survolera l’Italie, l’Albanie, la Grèce et la Turquie, adressant des messages, comme c’est la tradition, aux chefs d’Etat de ces Nations survolées.

A l’aéroport Esemboga, le pape sera accueilli par le nonce apostolique en Turquie et au Turkménistan, Mgr Antonio Lucibello, qui montera à bord de l’Airbus 321 du pape avec le chef du protocole.

Au pied de l’avion le pape sera accueilli par le Premier ministre, le gouverneur de la région, le commandant militaire et le maire d’Ankara. Seront également présents le président de la conférence des évêques catholiques, et archevêque d’Izmir, Mgr Ruggero Franceschini, OFM Cap., Mgr Christophe-Zakhia El-Kassi, secrétaire de la nonciature. Le piquet d’honneur sera salué en turc par le pape.

Le Premier ministre turc, M. Recep Tayyip Erdogan, rencontrera Benoît XVI avant de s’envoler pour le sommet de l’OTAN.

M. Erdogan et le ministre turc des Affaires étrangères, M. Abdullah Gül, doivent en effet participer au sommet de Riga.

Après cette halte à l’aéroport, le pape doit se rendre directement au mausolée d’Atatürk, fondateur de la République de Turquie moderne, distant de 45 km.

Benoît XVI apposera sa signature sur le livre d’or et une phrase qui sera son premier message à la Nation turque.

Le mausolée a été construit entre 1944 et 1953, c’est là que repose Mustafa Kemal surnommé « Atatürk », « Père des Turcs », fondateur et premier président de la République Turque (1923-1938), dans un cénotaphe creusé dans un bloc de marbre de 40 tonnes. Le mausolée contient aussi un musée rassemblant des objets ayant appartenu au fondateur de la République.

C’est à lui que la Turquie doit l’abolition de la Religion d’Etat, du Califat, la substitution du droit Ottoman coranique par un Code de droit civil, l’introduction de systèmes éducatif et judiciaire indépendants du pouvoir religieux, le passage de la journée de repos le vendredi au repos du dimanche, et l’adoption du calendrier occidental, l’interdiction de la polygamie, la concession du droit de vote aux femmes, l’interdiction du fez pour les hommes et du voile pour les femmes, l’abandon de l’alphabet arabe pour l’alphabet latin, etc.

Le monument, auquel on accède par une allée ornée de lions, se présente comme un temple grec revêtu de marbre vert, et orné de mosaïques. Le pape y déposera une couronne de fleurs avant de signer le livre d’or.

Puis le pape se rendra, à 7 km du mausolée, au palais présidentiel pour rencontrer M. Ahmet Necdet Sezer (élu en mai 2000), lors de la cérémonie officielle de bienvenue, qui sera suivie d’une visite de courtoisie qui prévoit une rencontre privée avec le président.

A 12 km de là, au siège de la présidence pour les Affaires religieuses, le « Diyanet », fondé par Atatürk, pour remplacer le Califat et le ministère de la Shari’a (1924), le pape rencontrera ensuite l’un des vice-Premier ministre et le ministre des Affaires religieuses, M. Ali Bardakoglu, ainsi que le Grand mufti d’Ankara et d’Istanbul et des autorités religieuses locales. Le pape sera accompagné des cardinaux et des évêques de sa suite.

Le traité de Lausanne du 24 juillet 1923 a en effet assuré formellement aux minorités religieuses du pays des droits égaux, selon la constitution qui reconnaît « la liberté de conscience, de credo religieux et d’opinion » à tous les citoyens.

Le pape prononcera son premier discours en terre turque, en anglais.

Vers 16 h 30 (heure de Rome, et 17 h 30 à Ankara), le pape rejoindra la nonciature apostolique à 14 km de là.

C’est là que le pape doit rencontrer les quelque 90 membres du corps diplomatique accrédité auprès du gouvernement d’Ankara. Il sera accueilli par le nonce et le discours du doyen, l’ambassadeur libanais, M. Georges H. Siam.

Le pape prononcera son second discours en terre turque, en français et en anglais. La rencontre devrait durer environ une heure.

Benoît XVI prendra ensuite son repas en privé.
Le lendemain, mercredi 29 novembre, le pape prendra congé de la nonciature (à 7 heures, 8 h à Rome) pour se rendre à l’aéroport, distant de 50 km, et d’où il s’envolera pour Izmir à bord d’un Boeing de la Turkish Airlines, après une cérémonie d’adieu à la capitale.

Izmir se trouve à 550 km d’Ankara. Depuis l’aéroport Adnan Menderes, le pape gagnera le sanctuaire de la Maison de la Vierge Marie (Meryem Ana Evi), à quelque 45 km de là pour la célébration de l’Eucharistie prévue à 10 h 45 (9 h 45 en Turquie).

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ZENIT Staff

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