Célébrations de la liberté de la Hongrie : Le card. Sodano envoyé de Benoît XVI

Année jubilaire pour l’Eglise en Hongrie

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ROME, Lundi 2 octobre 2006 (ZENIT.org) – A l’occasion des célébrations « de la liberté de la Hongrie », le cardinal Angelo Sodano, ancien secrétaire d’Etat et doyen du collège cardinalice, a été choisi par le pape Benoît XVI comme son envoyé spécial à Budapest les 22 et 23 octobre prochains.

Le pape, indique le Saint-Siège a accueilli positivement l’invitation du président de la République et de l’archevêque d’Esztergom-Budapest à participer à ces célébrations.

Pour sa part, l’Eglise de Hongrie fait feu de tout bois en fêtant cette année plusieurs jubilés, et les 50 ans de la Révolution de Budapest (1956-2006), et elle se prépare activement à célébrer le congrès de la Nouvelle évangélisation en 2007.

Cette année a été celle de la récente béatification de Sára Salkaházi, en la cathédrale Saint-Etienne de Budapest, le 17 septembre, lors d’une célébration présidée par le cardinal Péter Erdö.

La célébration a eu lieu dans le cadre des 50 ans de la Révolution de Budapest (1956-2006), comme l’ancien président Ferenc Mádl en avait évoqué la possibilité, le 8 juillet 2005, en recevant les chefs religieux de son pays, après sa visite au Vatican où il avait été reçu par Benoît XVI le 1er juillet.

Les trois autres jubilés sont:
-le 8e centenaire de la naissance de sainte Elisabeth de Hongrie ;
-le 550e anniversaire de la victoire de János Hunyadi sur les Turcs : à cette occasion, les cloches ont sonné longtemps le 22 juillet, et une messe a eu lieu le 6 août à Kalocsa ;
-les mille ans de la naissance de saint Emericus (ou Henricus, jeune prince mort à 24 ans (v. 1007-1031), fils du saint roi Etienne de Hongrie) : une messe a été célébrée le 18 août, à Székesfehérvár.

D’autre part, les évêques d’Autriche et de Hongrie ont participé à une session commune, du 19 au 21 juin, au sanctuaire de Mariazell en Autriche.

Avec un peu plus de dix millions d’habitants, la Hongrie compterait quelque 98% de chrétiens : 64 % de catholiques, 25 % de calvinistes, 8 % de luthériens, et moins de 1 % d’orthodoxes.

Pourtant, selon un rapport de « l’Aide à l’Eglise en Détresse », l’Église de Hongrie cherche à se doter d’instruments adéquats d’évangélisation dans une société largement sécularisée, où la pratique religieuse est de 12 à 13%, même si selon le dernier recensement, environ 75% des Hongrois déclarent une appartenance chrétienne.

«Sous le communisme, il était difficile d’être chrétien. Aujourd’hui, c’est devenu beaucoup plus compliqué», a déclaré en 2004 le cardinal Peter Erdö, primat de Hongrie et archevêque de Budapest-Esztergom, en évoquant les obstacles à l’évangélisation dans une société hongroise post-communiste, libérale et très sécularisée.

Et c’est dans ce cadre que Budapest accueillera en 2007 le « Congrès international pour la nouvelle évangélisation » (ICNE).

Ce congrès est en effet organisé par les cinq capitales européennes en cinq missions successives, selon des programmes adaptés à chaque ville : la première a eu lieu à Vienne en 2003, la deuxième à Paris à la Toussaint 2004. En 2006 ce sera le tour de Bruxelles et en 2007 de Budapest.

Le pays fait partie de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004, et la liberté religieuse, garantie par la Constitution, y est totale.

En octobre 1956, Budapest devint le symbole de la révolution des peuples contre la dictature totalitaire et des nations d’Europe centrale contre leur asservissement par Staline. Le 23 octobre, 200.000 Hongrois, rassemblés devant le Parlement, revendiquèrent leur dignité et leur liberté.

En 72 heures, la nation se plaça sous l’autorité du gouvernement issu de sa volonté. Les troupes soviétiques intervenues pour « rétablir l’ordre » se retirèrent au bout d’une semaine. Mais, le 4 novembre fut déclenchée la deuxième offensive soviétique : les chars soumirent la ville.

Le 17 juin 1958, le monde apprit l’exécution du Ministre-Président de la Hongrie révolutionnaire et de ses compagnons. François Mauriac écrivit : « Je crains qu’avec Imre Nagy la liberté des petits peuples de l’Est n’ait été abattue sans espoir de résurrection – du moins à vue humaine… Nul ne peut dire aujourd’hui d’où viendra le salut ».

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ZENIT Staff

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