« Si nous “rendons grâce”, c'est parce que nous recevons la grâce », par Mgr Le Gall

Lecture de Sacrosanctum Concilium

Share this Entry

ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – « Si nous “rendons grâce”, c’est parce que nous recevons la grâce », a expliqué Mgr Robert Le Gall, O.S.B., évêque français de Mende, lors de la première congrégation, lundi matin, en la salle du synode. Mgr le Gall appuyait son intervention sur une lecture de la constitution conciliaire sur la sainte liturgie, « Sacrosanctum concilium ».

Voici l’intervention publiée par le bulletin de la salle de presse du Saint-Siège :

« L’Instrumentum laboris souligne à plusieurs reprises comment l’Eucharistie est un don et un mystère (n. 12, 25, 34, 35, 48, 86) auquel il nous faut accéder et conduire avec humilité (n. 51) et dans un esprit d’adoration (n. 65). Dans le même sens, on insiste comme le pape Jean-Paul II dans Tertio millenio ineunte sur la “primauté de la grâce” (n. 31).

eDans ce même esprit, il faudrait mieux montrer comment dans l’Eucharistie Dieu est l’Acteur premier qui suscite notre agir et le magnifie. Le numéro 25 va dans ce sens, mais reste confus. Il conviendrait de serrer de plus près l’enseignement de Sacrosanctum Concilium dans le n. 7 qui exprime avec clarté la théologie de la liturgie.

« La richesse propre du n. 7 de Sacrosanctum Concilium est de reprendre la définition de la liturgie que proposait le pape Pie XII dans Mediator Dei en la complétant: le culte oriente l’homme vers Dieu grâce à l’Homme-Dieu qui nous conduit au Père; c’est la ligne ascendante. Mais la ligne descendante (cf. Dies Domini, n. 43), par laquelle Dieu vient à nous dans l’Incarnation rédemptrice, est toujours première: le Concile l’appelle la “sanctification”, tandis que la ligne ascendante est justement appelée le culte intégral exercé par le Corps mystique tout entier.

« Pour la qualité de nos célébrations, il importe beaucoup que soit perçue clairement cette articulation dans l’Opus Dei – le mot revient souvent dans les premiers numéros de Sacrosanctum Concilium – entre l’opus Dei facientis et l’opus Ecclesiæ, entre ce que Dieu fait pour nous, avec nous, et ce que nous faisons pour lui, avec lui. C’est bien le sens de la doxologie de la Prière Eucharistique, sorte de sommet de la messe. Il s’agit d’une clé de toute la vie spirituelle, où la primauté de la grâce suscite le meilleur de notre liberté. Si nous “rendons grâce”, c’est parce que nous recevons la grâce ».

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel