ROME, Mardi 6 septembre 2005 (ZENIT.org) – Les évêques du Mexique en visite « ad limina » sont reçus depuis deux semaines par Benoît XVI, onze ans après leur dernière « ad limina » de 1994.
Jean-Paul II leur avait déclaré : « Aujourd’hui, plus que jamais, le Mexique a besoin de paix et de justice, de réconciliation, de fuir toute tentation de violence ». Il avait d’ailleurs effectué son premier voyage international dans ce pays.
« La justice, insistait le pape Wojtyla », est une valeur qui doit pénétrer toutes les relations humaines au niveau économique, social, politique, culturel et même religieux ».
Le P. Pedro Rodriguez, responsable du programme mexicain de Radio Vatican, a recueilli les témoignages de Mgr Isidro Guerrero Macias, évêque de Mexicali, Mgr Ramon Godinez Flores, évêque de Aguascalientes et de Mgr Serafin Vazquez Elizalde, évêque émérite de Ciudad Guzman.
Mgr Guerrero Macias explique : « Pour nous, Mexicains, la visite ad limina a une motivation de foi très forte. C’est en effet très important de venir ici parler de tout le travail pastoral que nous faisons en dépit de toutes les difficultés. Nous venons informer le Saint-Père et c’est pour nous très stimulant. Informer signifie « être dedans », « être dans l’instant », sans ambiguïté. Informer évite que naissent des équivoques. Nous sommes très heureux de notre visite au pape et dans les différents dicastères de la curie ».
Mgr Godinez Flores précise : « Nous parlons des différents aspects de la vie chrétienne dans le diocèse de Aguascalientes, comme les vocations, le travail des religieux et des religieuses, les défis que nous rencontrons. Je suis plus particulièrement préoccupé par le phénomène – commun à d’autres pays comme l’Italie, l’Espagne, et d’autres nations – : celui de la faible participation à la messe dominicale, qui est une pratique fondamentale pour qui a la foi et veut vivre une vie spirituelle authentique. Ainsi, à Aguascalientes, des catholiques qui ont plus de six ans, pour lesquels il y a l’obligation d’assister à la messe le dimanche, seuls 20 ou 30 % des fidèles y participent. Et au niveau national, dans tout le Mexique, le pourcentage tombe à 10 %. Ce que nous craignons, c’est que la foi ne s’affaiblisse et que les jeunes ne reçoivent plus ces bases que nos parents nous ont transmises et qui sont fondamentales pour la persévérance dans la foi ».
Pour sa part, Mgr Vazquez Elizalde explique qu’il s’est « beaucoup ému » lorsque « le pape, avec une grande affection m’a pris les mains personnellement et a commencé à me demander d’où je venais, comment je m’appelais, et dans quel diocèse j’avais travaillé et agi. J’ai répondu que j’avais été pendant 22 ans dans le diocèse de Guzman, au sud du diocèse de Guadalajara et que je me trouvais depuis quelques années justement à Guadalajara. Le pape m’a ensuite salué avec une grande affection. Je rends vraiment grâces à Dieu de m’avoir accordé cette grâce d’être avec le Vicaire du Christ et Successeur de Pierre. Je me réjouis avec tous mes frères qui ont participé avec un grand enthousiasme à cette visite ad Limina Apostolorum ».