Ses quatre enfants et son épouse, enceinte, ont péri dans l’incendie du 20 boulevard Vincent Auriol à Paris, dans la nuit du 25 au 26 août. Ce père de famille a découvert la tragédie en rentrant de son travail, vers minuit… 11 autres personnes sont mortes, dont 8 enfants. Certains occupants se sont jetés par les fenêtres. L’incendie s’est très rapidement propagé dans la cage d’escalier en bois de l’immeuble. L’origine du sinistre est encore inconnue.
Une foule d’Africains en quête d’amis ou de membres de leur famille se sont rassemblés vendredi matin sous le métro aérien, de l’autre côté du boulevard Vincent Auriol. Une femme errait, criant sa douleur.
D’autres cris retentissaient dans le silence de la centaine de survivants accueillis par la Croix-Rouge et les services de la mairie de Paris, à l’intérieur d’un grand gymnase d’où était écartée la presse, porte d’Italie. Le Secours Catholique de Paris s’efforçait de s’y enquérir des besoins humains et matériels de ces personnes tétanisées par leur tragédie.
Les rescapés ayant refusé leur relogement à l’hôtel et dans un centre israélite de Montmartre, le Secours Catholique a mobilisé ses bénévoles pour les soutenir dans le gymnase où elles campaient toujours mardi 30 août.