ROME, Mercredi 27 avril 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI affirme sa volonté de « participer à la réconciliation et à l’harmonie entre les hommes et entre les peuples ».
Le pape a salué en ces termes les francophones de la main lors de la première audience générale de son pontificat, ce mercredi, place Saint-Pierre.
En anglais, il disait avoir choisi son nom en souvenir de Benoît XV qui s’est montré « courageux prophète de paix qui a guidé l’Eglise pendant les temps troublés de la guerre ». Celui-ci a en effet été élu en 1914.
En allemand, le pape rappelait que Benoît XV a fait tout ce qui était en son pouvoir « pour empêcher la première guerre mondiale ».
En espagnol, il reprenait ce terme d’« authentique prophète de la paix devant le drame de la première guerre mondiale ».
En italien, le pape disait voir en Benoît XV un « courageux et authentique prophète de paix qui s’est employé avec un courage intrépide tout d’abord pour éviter le drame de la guerre puis pour en limiter les conséquences néfastes ».
En français, il expliquait ainsi le choix de son nom: « J’ai choisi le nom de Benoît en référence à Benoît XV, qui a guidé l’Église dans la période tourmentée de la première guerre mondiale. Sur ses traces, je désire participer à la réconciliation et à l’harmonie entre les hommes et entre les peuples ».
Un immense drapeau corse se balançait sous le soleil romain: Mgr Jean-Luc Brunin, évêque d’Ajaccio, accompagnait un pèlerinage diocésain à Rome avec 250 jeunes en monde scolaire. Mgr Gérard Daucourt, évêque de Nanterre, était présent avec tout son conseil épiscopal : il ont salué le pape après l’audience. D’autres drapeaux français répondaient au salut du pape par des mouvements énergiques.
« Devant la charge qui m’a été confiée, je suis plein d’étonnement et de gratitude envers Dieu », disait le pape Ratzinger sur le ton de la confidence comme avec des amis.
« Son aide, ainsi que celle de la Vierge Marie, me donnent joie et sérénité. Votre prière m’est d’un grand soutien », ajoutait-il.
Son nom, le pape disait aussi l’avoir choisi en référence à saint Benoît de Nursie. « Le nom de Benoît évoque aussi, disait-il, le père du monachisme occidental, co-patron de l’Europe, particulièrement vénéré dans mon pays et surtout en Bavière ».
« Saint Benoît avait inscrit dans sa règle de ne rien mettre au-dessus du Christ. Nous lui demanderons donc de nous aider à rester le regard fixé sur le Christ », a poursuivi le pape. En italien, il insistait sur le primat de la « prière », comme Jean-paul II le demande dans « Nuovo millennio ineunte ».
Benoît XVI annonçait aussi le programme des prochaines audiences, dans la suite de la dernière audience de Jean-Paul II le 26 janvier dernier : « Dans les audiences du mercredi, à la suite du vénéré Pape Jean-Paul II, je poursuivrai les catéchèses sur les psaumes, prière du Christ et de l’Église, trésor pour nous tous ».
Il concluait : « Je salue cordialement les pèlerins francophones, notamment du Gabon et les jeunes de l’école de Courset, de l’aumônerie Notre-Dame de Vauvert, de Corse, de Nantes. À tous, j’accorde la Bénédiction apostolique ».