CITE DU VATICAN, Vendredi 22 octobre 2004 (ZENIT.org) – Pour soigner les malades, les cellules souches adultes, oui, le clonage non ! C’est cette position que le Saint-Siège a défendue à l’ONU.
Le clonage dit reproductif des êtres humains a fait l’objet d’une intervention de l’observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, à New York, Mgr Celestino Migliore, jeudi 21 octobre, devant le 6e Comité, à propos de la Convention internationale contre ce clonage reproductif. Le sujet est au programme des délibérations des Nations Unies depuis 2001.
La recherche sur les cellules souches adultes « a montré des solutions qui ne posent pas de problème éthique », rappelait Mgr Migliore, il est donc raisonnable de « poursuivre dans cette voie avant de se lancer dans le clonage embryonnaire destiné à fournir des cellules souches : la question est donc autant éthique que scientifique ».
Pour le représentant du Saint-Siège, « il est clair depuis le début que le but de la réflexion de l’ONU sur le clonage est de trouver une formule juridique permettant d’accélérer le progrès médical en utilisant des cellules souches et en même temps d’identifier et d’interdire les pratiques qui ne respectent pas la dignité humaine ».
« Au plan strictement scientifique, rappelait Mgr Migliore, les progrès thérapeutiques obtenus grâce aux cellules souches adultes – celles de la moelle épinière, du sang du cordon ombilical ou d’autres tissus formés – sont prometteurs ».
Il soulignait d’autre part que « le clonage des embryons est très loin d’avoir atteint les progrès affirmés par ses partisans ».
Mgr Migliore dénonçait un sophisme : « La différence que l’on veut parfois faire entre clonage reproductif et clonage thérapeutique est fausse ».
Et d’expliquer : « Techniquement semblables, ils se différencient uniquement par leur objectif. Les deux formes de clonage ne respectent pas la personne au plan anthropologique et éthique. Ce qu’on appelle clonage thérapeutique crée des embryons humains dans le but de les détruire. Même si cela pouvait permettre de venir en aide à des malades dans l’avenir, cette pratique est clairement incompatible avec le respect de la dignité humaine, une vie humaine ne peut pas être un simple instrument au service d’une autre vie humaine ».
Le Saint-Siège estime que « le problème n’est pas de choisir entre science et éthique mais entre la science éthiquement responsable et celle qui ne l’est pas ».
« Des milliers de vies sont sauvées grâce aux cellules souches adultes », souligne Mgr Migliore, et les faits démontrent que « la transplantation de ces cellules est une technique sûre, dont pourront bénéficier les malades de Parkinson, les personnes présentant des lésions à la moelle épinière, au cœur, et bien d’autres pathologies ».
Mgr Migliore a conclu que le Saint-Siège « est convaincu que la question du clonage des embryons humains » nécessite « des mesures juridiques, car le droit est essentiel pour la défense et la protection de la vie humaine ».