Jean-Paul II a reçu en audience jeudi matin au Vatican, les membres de la Commission théologique internationale, dans le cadre de leur session plénière annuelle. La commission a été créée il y a 35 ans, en 1969, pour aider le Saint-Siège sur des questions doctrinales ayant une importance particulière.
Le sort des enfants morts sans baptême, expliquait le pape, n’est pas un « problème théologique isolé », mais il est lié à « d’autres thèmes fondamentaux », comme « la volonté de salut universel de Dieu, la médiation unique et universelle de Jésus Christ, le rôle de l’Eglise, sacrement universel du salut, la théologie des sacrements, le sens de la doctrine sur le péché originel… « .
Il vous reviendra, disait le pape aux théologiens, de scruter le lien entre tous ces mystères » et d’offrir « une aide pour une pratique pastorale plus cohérente et éclairée ».
Le catéchisme de l’Eglise catholique prévoit que les enfants morts sans baptême soient confiés « à la miséricorde de Dieu » qui « veut sauver tous les êtres humains », en obéissant à Jésus qui a dit « laissez venir à moi les petits enfants, ne les empêchez pas », et consent donc d’espérer « qu’il y a le salut pour ces enfants ».
Pour ce qui est du thème de la loi morale naturelle, à l’ordre du jour des travaux de la commission, le pape a rappelé ce qu’il a écrit dans ses encycliques « Veritatis Splendor » et « Fides et Ratio ».
« Cela a toujours été une conviction de l’Eglise que Dieu a donné à l’homme la capacité d’arriver avec la lumière de sa raison à la connaissance des vérités fondamentales sur la vie et son destin, et concrètement sur les normes de son agir droit ».
Le pape explique qu’il est « d’une grande importance pour le dialogue avec tous les hommes de bonne volonté et pour la coexistence aux plus hauts niveaux sur une base éthique commune ».
« La révélation chrétienne ne rend pas cette recherche inutile, soulignait le pape, mais pousse au contraire à éclairer ce chemin par la lumière du Christ ».