Bangladesh : Un médecin musulman converti au christianisme, assassiné

CITE DU VATICAN, Vendredi 1 octobre 2004 (ZENIT.org) – Un médecin, musulman converti au christianisme, a été assassiné au Bangladesh, sans doute par des islamistes, indique « Eglises d’Asie », l’agence des Missions étrangères de Paris (EDA, eglasie.mepasie.org), dans son édition du 1er octobre (n. 404).

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Dans la nuit du 18 au 19 septembre dernier, le docteur Gani Mondol regagnait son domicile après avoir quitté son cabinet médical. Marchant dans la nuit, il a été attaqué et tué. L’incident s’est produit dans le district de Jamalpur, à 140 km. au nord de Dacca. Selon la presse locale, le mobile du crime est à rechercher du côté de la conversion, il y a quinze ans, du médecin : musulman, le docteur Gani Mondol s’était en effet converti au christianisme au sein d’une dénomination baptiste. Pour le Janakantha, quotidien en langue bengalie, le mode opératoire des assassins – le docteur est mort égorgé – est celui utilisé habituellement par ceux que le journal qualifie de « combattants islamiques ».

Les funérailles de Gani Mondol ont été célébrées par un pasteur protestant le 21 septembre et son corps inhumé sur le terrain de la ferme que possédait le médecin. Des chrétiens et des musulmans ont assisté à la cérémonie. A ce jour, aucun suspect n’a été interpellé et la police a placé un garde en faction devant le domicile de la veuve et des deux filles du médecin.

Selon Sabita Ignatia Gomes, une catholique qui a bien connu le docteur Gani Mondol, certains musulmans de Jamalpur n’avaient pas accepté la conversion au christianisme du médecin et faisaient courir des rumeurs sur son compte. Pour autant, cette conversion n’avait pas empêché Gani Mondol de maintenir de bonnes relations avec sa famille, avec ses deux frères aînés notamment.

Dernièrement, tout en restant fidèle à l’Eglise baptiste, Gani Mondol s’était rapproché de l’Eglise catholique au point, souligne Sabita Ignatia Gomes, qu’il dirigeait la prière des catholiques à Pâques ou à Noël lorsque aucun prêtre catholique ne pouvait se rendre à Jamalpur à l’occasion de ces fêtes. Il était par ailleurs engagé dans de nombreuses activités sociales et s’efforçait autant qu’il le pouvait de ne pas demander d’honoraires à ses patients économiquement démunis. Ces dernières semaines, il s’était fortement impliqué dans les soins d’urgence aux personnes touchées par les inondations, parmi les plus importantes que le pays ait connues ces dernières années.
© EDA

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ZENIT Staff

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