Le Darfour en détresse: Les media du Vatican ne baissent pas la garde

Le « choc des photos » de Fides

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CITE DU VATICAN, Mercredi 7 juillet 2004 (ZENIT.org) – Le « choc des photos » à l’appui, les media du Vatican ne baissent pas la garde et continuent de lancer leurs appels en faveur du Darfour en détresse. Fides interpelle aussi sur d’autres drames du Soudan.

« Soudan : A nouveau des milliers de civils en fuite » dénonce L’Osservatore Romano en Italien du 8 juillet. « La Caritas italienne demande au gouvernement du Soudan d’affronter la dramatique situation dans le Darfour, et de soutenir la construction de la paix dans le pays », annonce Radio Vatican dans son édition italienne de 14 heures ce 7 juillet.

Quant à l’agence internationale Fides, organe de la congrégation romaine pour l’Evangélisation des Peuples, elle dénonce aussi par des photos présentées sur son site : « Quand les images comptent plus que les paroles. Sur le site de Fides, des photos des Monts Nuba, région du Soudan déchirée par la guerre », annonce l’agence dans une dépêche de ce jour.

« Le monde a enfin pris conscience de la tragédie oubliée du Soudan, en concentrant son attention sur le drame du Darfour, à l’ouest du pays, où on parle désormais ouvertement d’un génocide de la population civile. Mais il y a aussi d’autres régions où la guerre civile est à peine terminée ou est encore en cours, et où les populations souffrent, souvent dans l’indifférence du reste du monde », précise Fides.

« L’une de ces régions, continue Fides, est celle des Monts Nuba, au centre du pays, qui fait partie du diocèse d’El Obeid. L’évêque Macram Max Ghassis a envoyé à l’Agence Fides une série de photos qui illustrent l’activité de l’Église en faveur de la population locale. Ces photos peuvent être consultées sur le site de Fides. Ces photos ne montrent pas la guerre, mais l’espérance incarnée par l’Église : construction de puits et d’écoles pour filles, baptêmes.
L’une de ces photos montre Amani, une fillette qui a tout particulièrement touché le coeur de Mgr Gassis qui écrit: « Amani signifie « Désirs ». Tel est le nom de ma fille spirituelle dans les monts Nuba. Son désir est d’aller à l’école, d’apprendre et d’étudier. C’est une fillette innocente, qui n’est pas corrompue par le monde et par les choses de ce monde. C’était une fillette joyeuse jusqu’au jour où elle fut touchée par les bombes. Elle a perdu le bras droit. Elle a survécu au bombardement aérien des fondamentalistes islamiques, le 8 février 2000. Ce jour-là, elle a assisté à la mort de 19 camarades de classe et de sa maîtresse. Amani ne garde pas de haine, mais elle est triste, effrayée et traumatisée. Comme elle au Soudan, aujourd’hui le monde tremble, lui aussi, à cause de la peur et de l’insécurité ».

« Derrière les chiffres arides des guerres, commente Fides, derrière les cartes d’état-major et les pas feutrés de la diplomatie internationale, il y a des êtres humains en chair et en os comme Amani, qui portent dans leur corps les conséquences de décisions prises de façon aseptique, sans jamais voir les victimes de ces terribles conflits ».

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ZENIT Staff

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