L’observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à Genève, Mgr Silvano Tomasi, a rappelé cette réalité le 28 juin dans le cadre d’une réunion préparatoire pour la révision de la convention d’Ottawa sur les mines terrestres antipersonnel. Une révision qui doit avoir lieu lors de la session de Genève, du 29 novembre au 3 décembre prochain.
Cette convention, signée le 18 septembre 1997 et entrée en vigueur le 1er mars 1999, interdit en effet d’utiliser, de produire, de stocker et de diffuser les mines antipersonnel, et elle vise leur élimination. En février 2004, les pays ayant ratifié la convention étaient 141.
Mgr Silvano Tomasi estime que la Convention d’Ottawa est un instrument à la fois « pionnier » et « efficace ».
Il rappelle que 116 pays ont jusqu’ici détruit quelque 31 millions de mines. Mais il souligne aussi que pour atteindre les objectifs de la convention, 1,6 milliard de dollars seront encore nécessaires.
Le représentant du Saint-Siège, Etat signataire de la convention, dénonce une nouvelle fois les conséquences dévastatrices de la prolifération des mines rendant « le pauvre plus pauvre », faisant des « victimes sans mains ni pieds », des « enfants sans avenir », des « paysans sans terre à cultiver » et des « jeunes générations sans avenir chez elles », avec pour seule alternative « le déracinement » et « l’émigration vers des lendemains incertains ».