Le card. König : "Un homme qui voyait loin, qui n’avait pas peur"

Par le cardinal Roger Etchegaray

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CITE DU VATICAN, Dimanche 28 mars 2004 (ZENIT.org) – « Un homme qui voyait loin, qui n’avait pas peur » : le cardinal Roger Etchegaray, ami du cardinal défunt Franz König évoque en ces termes le grand archevêque autrichien disparu le 13 mars, au micro de Radio Vatican.

Quelles sont vos premières réactions?

– C’est une très grande perte, d’abord pour l’Eglise de Vienne, pour l’Eglise autrichienne, et sûrement pour l’Eglise universelle. Lorsqu’on arrive à un certain âge, on ne pense plus à ce que l’on a fait lorsqu’on avait toutes ses forces. Ila été un homme d’un grand courage apostolique.

Des hommes politiques autrichiens parlent déjà de lui comme du Père d’une époque importante…

– Je pense d’abord au rôle qu’il a joué dans son propre pays : comme nous le savons tous, Vienne est un peu la charnière entre l’est et l’ouest de l’Europe et dans la période du communisme, il a été capable de redonner confiance à tous les chrétiens.

On dit de lui qu’il a été un homme de paix…

– Un homme de paix sûrement, oui. Et en plus, on se souvient du rôle qu’il a joué dans les relations entre les religions. Il a été pendant longtemps président de l’organisme spécialisé dans le dialogue avec les non-chrétiens même s’il ne résidait pas au Vatican.

Au sein de l’Eglise quelle a été sa contribution ? Une forme de « modernisation »?

– Moderniser, c’est un mot que je n’aime pas. Il a été un homme qui voyait loin, un homme qui n’avait pas peur; c’était un homme libre, dans ce sens, voilà pourquoi il n’avait pas peur d’aller de l’avant. Moi, j’avais des rapports personnels plutôt étroits avec lui. Nous nous sommes beaucoup vu, très souvent. Je me souviens qu’à l’occasion de mon premier voyage en Chine, il m’a suivi de près à Pékin. C’était un homme « de cette terre » si l’on peut dire, présenté à tout ce que fait l’homme.

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ZENIT Staff

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