Parmi ces objets précieux, il y a les originaux des textes et des documents écrits par Ricci et datant du XVIe siècle, d’anciens textes que le missionnaire avait porté avec lui en Chine, des gravures, des portraits et des objets de l’époque Ming.
Le siège de l’exposition est la Bibliothèque de Shanghai, dans un édifice faisant partie d’un complexe d’écoles, d’églises et d’orphelinats construits par les pères jésuites au XIXe siècle. Quand les missionnaires furent expulsés de la Chine après la révolution communiste, ils furent obligés de laisser un grand nombre d’objets de valeur historique dans l’édifice, qui fut confisqué par l’Etat.
Maintenant, ces objets constituent les pièces principales de l’exposition. Les dictionnaires en français-latin-chinois, latin-chinois et portugais-chinois sont d’une grande valeur. Ils avaient été publiés entre le XVIIIe et le XIXe siècle par les spécialistes jésuites. Une section de l’exposition est également consacrée à une série de photographies du XIXe siècle qui montrent la croissance de la Compagnie de Jésus en Chine dans la deuxième moitié du XIXe siècle, jusqu’à la construction de la Cathédrale de Saint Ignace, édifiée entre 1896 et 1910, et qui peut accueillir 2500 personnes. C’est la plus grande église de la Chine.
L’exposition a obtenu un succès considérable auprès du public, même parmi les intellectuels et les chercheurs chinois, qui reconnaissent au missionnaire le rôle de pont entre la culture occidentale et orientale. Matteo Ricci fut, en effet, le premier européen à introduire en Chine la philosophie, la science, la théologie et l’art occidentaux, et le premier à apprendre à parler et à écrire la langue.
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