“Construire la paix à travers des gestes concrets”

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Homélie de Jean-Paul II pour le 1er janvier 2003

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CITE DU VATICAN, Vendredi 10 Janvier 2002 (ZENIT.org) – «La religion possède un rôle vital pour susciter des gestes de paix et consolider des conditions de paix», affirmait le pape lors de la messe du 1er janvier. Il invitait les fidèles à “Construire la paix à travers des gestes concrets”.

Dans la matinée du mercredi 1er janvier 2002, rappelle L’Osservatore Romano en français du 7 janvier (cf. www.vatican.va), solennité de la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu et Journée mondiale de la Paix, le Pape Jean-Paul II a présidé, dans la Basilique vaticane, une Messe solennelle qui a été célébrée par S. Em. le Card. Angelo Sodano, Secrétaire d’Etat. Au cours de la Messe, le Saint-Père a prononcé l’homélie suivante:

1. «Que le Seigneur te bénisse et te garde! […] Que le Seigneur fasse pour toi rayonner ton visage et te fasse grâce! (Nb 6, 24.26): telles sont les paroles de la bénédiction que, dans l’Ancien Testament, les prêtres prononçaient sur le peuple élu lors des grandes fêtes religieuses. La Communauté ecclésiale l’écoute à nouveau aujourd’hui, alors qu’elle demande au Seigneur de bénir la nouvelle année qui vient de commencer.

«Que le Seigneur te bénisse et te garde». Face aux événements qui bouleversent la planète, il apparaît avec clarté que seul Dieu peut toucher l’âme humaine en profondeur; seule sa paix peut redonner l’espérance à l’humanité. Il faut qu’Il tourne vers nous son visage, qu’Il nous bénisse, qu’Il nous protège et qu’Il nous fasse don de sa paix.

Il est donc plus que jamais opportun de commencer la nouvelle année en invoquant de Lui ce don précieux. Nous le faisons à travers l’intercession de Marie, Mère du «Prince de la Paix».

2. Au cours de cette célébration solennelle, je suis heureux d’adresser mon salut respectueux aux Illustres Ambassadeurs du Corps diplomatique accrédités près le Saint-Siège. J’adresse ensuite un salut affectueux à mon Secrétaire d’Etat et aux autres responsables des dicastères de la Curie romaine, en ayant une pensée particulière pour le nouveau Président du Conseil pontifical «Justice et Paix».

Je désire leur manifester ma reconnaissance pour leur engagement quotidien en faveur d’une coexistence pacifique entre les peuples, selon les orientations des Messages pour la Journée mondiale de la Paix. Le Message de cette année ré-évoque l’Encyclique Pacem in terris, quarante ans après sa publication. Le contenu de ce document historique du Pape Jean XXIII qui fait autorité constitue «un engagement permanent» pour les croyants et pour les hommes de bonne volonté à notre époque assombrie par des tensions, mais également riche de multiples attentes positives.

3. Lorsque Pacem in terris fut écrite des nuages sombres s’amoncelaient à l’horizon du monde, et le cauchemar d’une guerre atomique pesait sur l’humanité.

Mon vénéré Prédécesseur, que j’ai eu la joie d’élever aux honneurs des autels, ne se laissa pas gagner par la tentation du découragement. Au contraire, plaçant une solide confiance en Dieu et dans les potentialités du coeur humain, il indiqua avec force «la vérité, la justice, l’amour et la liberté» comme les «quatre piliers» sur lesquels construire une paix durable (cf. Message op. cit., n. 3; cf. ORLF n. 51 du 17 décembre 2002).

Son enseignement demeure actuel. Aujourd’hui comme alors, malgré des atteintes graves et répétées à la coexistence sereine et solidaire des peuples, la paix est possible et constitue un devoir. La paix est même le bien le plus précieux qu’il faut invoquer de Dieu et construire par tous les moyens possibles, à travers des gestes concrets de paix, de la part de chaque homme et de chaque femme de bonne volonté (cf. Message op. cit., n. 9).
Dans un prolongement idéal avec le grand Jubilé, dont l’écho ne s’est pas encore éteint, j’ai voulu proclamer, en octobre dernier, l’Année du Rosaire. Après avoir reproposé avec force le Christ comme unique Rédempteur du monde, j’ai désiré que cette année soit marquée par la présence particulière de Marie. Dans la Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae j’ai écrit que «le Rosaire est une prière orientée par nature vers la paix, du fait même qu’elle est contemplation du Christ, Prince de la paix et «notre paix» (Ep 2, 14). Celui qui assimile le mystère du Christ – et le Rosaire vise précisément à cela – apprend le secret de la paix et en fait un projet de vie» (n. 40).

Que Marie nous aide à découvrir le visage de Jésus, Prince de la Paix. Qu’Elle nous soutienne et nous accompagne en cette nouvelle année; qu’Elle obtienne pour nous et pour le monde entier le don tant désiré de la paix. Loué soit Jésus-Christ!

© L’Osservatore Romano

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ZENIT Staff

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