“Je vous invite en particulier à réciter quotidiennement le Rosaire”

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Invitation de Jean-Paul II lors du Te Deum de fin d’année

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CITE DU VATICAN, Jeudi 9 Janvier 2002 (ZENIT.org) – « En cette année, que j’ai voulu proclamer « Année du Rosaire », je vous invite en particulier, chères familles de Rome, à réciter quotidiennement le Rosaire, afin que parmi vous se crée un climat favorable à l’écoute de Dieu et à l’accomplissement fidèle de sa volonté”. C’était l’invitation de Jean-Paul II, lors du Te Deum d’action de grâce pour l’année 2002 en la basilique Saint-Pierre, le 31 décembre dernier. Voici le texte intégral en français de l’allocution de jean-Paul II, dans la traduction de L’Osservatore Romano en français du 7 janvier (cf. http://www.vatican.va).

Le mardi 31 décembre 2002, à l’occasion du chant du « Te Deum » et de la célébration des premières Vêpres de la Solennité de la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, le Pape Jean-Paul II a prononcé l’homélie suivante devant les fidèles de l’Eglise de Rome réunis dans la basilique Saint-Pierre:

1. « Né d’une femme, né sujet de la loi » (Ga 4, 4).
Par cette expression, l’Apôtre Paul résume le mystère du Fils de Dieu, « engendré et non pas créé, de la même substance que le Père ».
« Tu Patris sempiternus es Filius » – venons-nous de chanter dans l’hymne Te Deum. Dans l’abîme insondable de Dieu prend origine ab aeterno la mission du Christ, destinée à « ramener toutes choses sous un seul Chef, les êtres célestes comme les terrestres » >sf01(Ep 1, 10).
Le temps, commencé lors de la création, atteint sa plénitude lorsqu’il est « visité » par Dieu en la Personne du Fils unique. Au moment où Jésus naît à Bethléem, événement d’une portée incalculable dans l’histoire du salut, la bonté de Dieu acquiert un « visage » visible et tangible (cf. Tt 3, 4).

Devant l’Enfant, que Marie enveloppe dans des langes et dépose dans la mangeoire, tout semble s’arrêter. Celui qui est l’Alpha et l’Oméga, le principe et la fin, pleure dans les bras d’une femme: le Créateur est né parmi nous!

En Jésus, le Père céleste a voulu nous racheter du péché et nous adopter comme ses fils (cf. Ga 4, 5). Avec Marie, nous nous arrêtons dans un silence rempli d’adoration face à un aussi grand mystère!

2. Tel est le sentiment qui nous envahit, alors que nous célébrons les premières Vêpres de la solennité de la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu. La Liturgie fait coïncider cette fête mariale significative avec la fin et le début de l’année. C’est pourquoi, ce soir, nous unissons à la contemplation du mystère de la maternité divine de la Vierge, le cantique de notre gratitude pour le déroulement de l’année 2002, alors que se présente à l’horizon de l’histoire l’année 2003. Nous rendons grâce à Dieu du plus profond de notre coeur pour tous les bienfaits qu’il nous a accordés au cours des douze mois qui se sont écoulés.
Je pense, en particulier, à la réponse généreuse de nombreux jeunes à la proposition chrétienne; je pense à la sensibilité ecclésiale croissante à l’égard des valeurs de la paix, de la vie et de la sauvegarde de la création; je pense également à certains pas significatifs sur le difficile chemin oecuménique. Nous rendons grâce à Dieu pour tout cela. En effet, ses dons devancent et accompagnent toujours chaque geste positif que nous accomplissons.

3. Chers frères et soeurs, je suis heureux de vivre ces moments, comme chaque année, avec vous tous qui représentez la Communauté diocésaine de Rome. J’adresse à chacun un salut cordial. Je salue le Cardinal-Vicaire, les Evêques auxiliaires, les prêtres et les religieuses engagés dans le service pastoral dans les diverses paroisses et dans les Bureaux diocésains. Je salue le Maire de Rome, les membres de la Junte et du Conseil municipal, ainsi que les Autorités provinciales et régionales. Ma pensée s’étend à tous ceux qui vivent dans notre ville et dans notre région, en particulier à ceux qui se trouvent dans des situations de difficultés et d’indigence.

Le chemin de l’Eglise de Rome a été caractérisé cette année par un engagement particulier pour les vocations sacerdotales et religieuses. Le Congrès diocésain de juin dernier a porté son attention sur ce thème décisif pour le présent et l’avenir de l’évangélisation. C’est vers ce même objectif que convergent les diverses initiatives et activités pastorales promues par le diocèse. L’attention aux vocations est à juste titre insérée dans le choix de s’engager pour la mission et qui, après la Mission dans la Ville, constitue la ligne directrice de la vie et de la pastorale de l’Eglise de Rome.

4. Tous doivent se sentir concernés par cette vaste action au service de la mission et des vocations. C’est cependant en premier lieu aux prêtres qu’il revient de travailler pour les vocations sacerdotales, tout d’abord en vivant avec joie le grand don et le mystère que Dieu a placés en eux, afin qu’ils puissent « engendrer » de nouvelles et saintes vocations.

Que la pastorale des vocations soit une priorité pour les paroisses, appelées à être des écoles de sainteté et de prière, des terrains de charité et de service à nos frères, et en particulier pour les familles qui, en tant que cellules vitales, composent la communauté paroissiale. Lorsque l’amour règne entre les conjoints, les enfants grandissent moralement de façon saine et les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée fleurissent plus facilement.

En cette année, que j’ai voulu proclamer « Année du Rosaire », je vous invite en particulier, chères familles de Rome, à réciter quotidiennement le Rosaire, afin que parmi vous se crée un climat favorable à l’écoute de Dieu et à l’accomplissement fidèle de sa volonté.

5. « Fiat misericordia tua, Domine, super nos, quemadmodum speravimus in Te – Que ta miséricorde soit avec nous: en Toi nous avons espéré ».

Ta miséricorde, Seigneur! En cette liturgie de fin d’année, la louange et l’action de grâce s’accompagnent d’un sincère examen de conscience personnel et communautaire. Nous demandons pardon au Seigneur pour les manquements dont nous nous sommes rendus coupables, certains que Dieu, riche de miséricorde, est infiniment plus grand que nos péchés.

« En Toi nous avons espéré ». En Toi, Seigneur, – réaffirmons-nous ce soir – se trouve notre espérance. Avec Noël, tu as apporté la joie au monde, en faisant rayonner ta lumière sur le chemin des hommes et des peuples. Les inquiétudes et les angoisses ne peuvent pas la faire disparaître; le rayonnement de ta présence nous réconforte constamment.

Puisse chaque homme et chaque femme de bonne volonté rencontrer la puissance de ton amour et de ta paix et en faire l’expérience. Puissent la ville de Rome et l’humanité tout entière t’accueillir comme son unique sauveur. Tel est mon voeu pour tous; un voeu que je dépose entre les mains de Marie, Mère de Dieu, Salus Populi Romani.

© L’Osservatore Romano

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ZENIT Staff

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