CITE DU VATICAN, Vendredi 28 février 2003 (ZENIT.org) – Il faut faire prévaloir « la force de la loi et non la loi de la force », insiste le Vatican pour la résolution de la crise iraquienne.

Le Secrétaire du Vatican pour les Relations avec les Etats est intervenu jeudi devant le Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, soit 178 pays et organismes, lors d’une réunion a huis clos au Vatican, à la Maison Sainte-Marthe, à la demande du doyen du Corps diplomatique, M. Giovanni Galassi, ambassadeur de la République de Saint-Marin.

L’objectif de la rencontre était d’exposer la position du Saint-Siège en vue de la résolution pacifique de la crise internationale actuelle.

Mgr Tauran a affirmé, selon l’ambassadeur de Saint-Marin interrogé par le quotidien italien L’Avvenire, que l’Iraq doit “se plier aux résolutions de l’ONU” mais qu’en même temps, “le concept de guerre préventive est inadmissible”.

“Il est illégal qu’un Etat en attaque un autre sans qu’ait été proclamé l’état de guerre et, “dans la situation actuelle, l’usage de la force est disproportionné”, estime Mgr Tauran, toujours selon la même source.

Lors de la rencontre, le représentant du Vatican a également souligné “la nécessité de la poursuite des inspections de l’ONU, qui pourraient être décisives avant d’arriver à un point de non retour”.

Selon l’ambassadeur, Mgr Tauran a également fait valoir qu’une opération militaire “coûterait des vies humaines” et provoquerait “la création d’une situation déstabilisante pour toute la région”.

Mgr Tauran, précise M. Galassi, a ainsi exposé la position du Saint-Siège pendant environ une demi-heure, avant que la réunion ne s’achève par des rencontres informelles.