CITE DU VATICAN, Lundi 18 février 2002 (ZENIT.org) – La recherche théologique doit se développer de l´intérieur de la foi, et de la communion de l´Eglise, rappelle Jean-Paul II.
Le pape recevait en audience en la Salle des Papes du Vatican, samedi 16 février, les 42 membres de l´Académie de théologie pontificale, guidés par le cardinal Paul Poupard, à l´occasion du premier forum international organisé par cette institution vaticane. Le thème en est: « Jésus, chemin, vérité et vie. Pour une relecture de Dominus Iesus ».
La liberté du théologien s´inscrit donc, affirme Jean-Paul II, pour que sa recherche soit « authentique », « à l´intérieur de la foi et de la communion de l´Eglise ». Ainsi, elle sert la Révélation divine en « harmonie » et non en opposition avec le magistère ecclésial.
« La recherche libre du théologien s´exerce en effet, disait Jean-Paul II, à l´intérieur de la foi et de la communion de l´Eglise (…). La communion ecclésiale, plus qu´une limite, est en réalité le lieu qui vérifie la réflexion théologique en en soutenant l´audace et en en récompensant la prophétie ».
Soulignant la nécessité pour l´être humain de « progresser dans la connaissance de la vérité », le pape a avant tout rappelé à l´Académie sa tâche première de méditer sur « le mystère du Christ et à partir de cette « source de lumière », accueillir les vérités révélées par lui.
Cette recherche, précisait le pape, en citant son encyclique « Foi et Raison », peut emprunter des itinéraires variés « puisque la vérité chrétienne a une valeur salvifique, chacune de ces voies peut être empruntée du moment qu´elle conduit au but final, la révélation de Jésus Christ ».
Mais dans quelle mesure l´apostolat ou la recherche théologique moderne peuvent-ils vraiment se dire au service de la vérité? Si ils se caractérisent par leur aspect à la fois « dynamique » et « ecclésial », répond Jean-Paul II. Dynamisme, c´est-à-dire, sens de la découverte de « nouveaux horizons d´intelligence du mystère de Dieu et de l´homme », dans un rapport de « fidélité, d´amour, de don » au Christ, la Vérité incarnée ».
« L´adhésion au Christ Vérité, manifesté par les théologiens dans l´obéissance au magistère de l´Eglise, poursuivait le pape, est une force puissante qui unifie et édifie. Le pape encourage ainsi un progrès théologique mutuel entre magistère et recherche théologique.
« Le rapport entre magistère et travaill théologique est régi par le principe de l´harmonie. En étant tous deux au service de la Révélation divine, tous deux redécouvrent de nouveaux aspects et approfondissements de la vérité révélée ».