Génétique sans éthique: une grave menace contre la dignité de l´homme, prévient Jean-Paul II

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Message du pape aux Semaines Sociales de France

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CITE DU VATICAN, lundi 26 novembre 2001 (ZENIT.org) – « Aujourd´hui la dignité de l´homme est menacée », affirmait Jean-Paul II dans son message pour les « Semaines Sociales » de France, qui se sont déroulées du 23 au 25 novembre à Paris et qui avaient pour thème: « Biologie, médecine et société, que ferons-nous de l´homme? »

« Une tentation nouvelle se fait jour, celle de s’arroger le droit de fixer, de déterminer, les seuils d’humanité d’une existence singulière », constatait Jean-Paul II.

Le message du pape, qui était adressé au président des « Semaines Sociales », M. Camdessus, ancien directeur général du Fonds Monétaire International et actuellement membre du Conseil Pontifical Justice et Paix, fut écrit le 15 novembre mais il fut rendu public deux jours avant l´annonce de l´expérience de clonage d´embryons humains réalisée aux Etats-Unis (cf. Zenit 25 novembre).

Le pape rappelle que lorsque la science fait des « expériences » avec des embryons humains ou lorsqu´elle les « produit » avec le clonage, elle joue avec le destin de personnes humaines.

« Dès que l’ovule est fécondé, se trouve inaugurée une vie qui n’est celle ni du père ni de la mère, mais d’un nouvel être humain qui se développe pour lui-même. Il ne sera jamais rendu humain s’il ne l’est pas dès lors? », écrit-il.

Puis il répond en citant le numéro 60 de l´encyclique sur la vie « Evangelium Vitae »: « La génétique moderne montre que dès le premier instant se trouve fixé le programme de ce que sera ce vivant: une personne, cette personne individuelle avec ses notes caractéristiques déjà bien déterminées ».

« Cela exige un respect absolu de l’être humain, depuis la phase embryonnaire jusqu’à la fin de son existence, être qui ne peut jamais être considéré comme un objet ou un matériau d’expérimentation », explique-t-il.
Puis il conclut: « Le développement à visée sélective du dépistage prénatal, le diagnostic pré-implantatoire, ainsi que l’utilisation, la production et la destruction d’embryons humains dans le simple but d’expérimentation et d’obtention de cellules souches embryonnaires, constituent de graves atteintes au respect absolu dû à toute vie et à la grandeur de tout être humain, qui ne dépend pas de son aspect extérieur ou des liens qu’il entretient avec les autres membres de la société ».

Le pape encourage les autorités publiques à intervenir « car c’est là une question qui dépasse la seule sphère scientifique ». « À l’autorité publique revient le devoir d’agir de telle manière que la loi civile soit réglée sur les normes fondamentales de la loi morale pour tout ce qui concerne les droits de l’homme, de la vie humaine et de l’institution familiale », écrit-il. « L’avenir de l’homme et de l’humanité est en grande partie lié à sa capacité d’examiner rigoureusement les différentes questions bioéthiques, sur le plan éthique, sans craindre de remettre en cause des comportements devenus courants ».

Pour consulter le texte intégral du message du Saint-Père aux « Semaines Sociales », cf. Zenit 23 novembre.

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ZENIT Staff

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