CITE DU VATICAN, Lundi 19 novembre 2001 (ZENIT.org) - Quinze ans après le premier rassemblement interreligieux d´Assise où se sont réunis les représentants des grandes religions pour la paix, l´appel de Jean-Paul II, hier, à l´angélus, pour une nouvelle rencontre, le 24 janvier prochain a reçu des premiers échos positifs, indique aujourd´hui Radio Vatican. Le cardinal Roger Etchegaray souligne à cette occasion la valeur de le prière et du jeûne des religions, au micro de Bruce de Galzain.

D. - Il y a quinze ans, vous aviez expliqué que l´intérêt principal de la rencontre n´était pas de "prier ensemble", mais "d´être ensemble dans la prière". Quel est aujourd´hui le sens du geste de Jean-Paul II?

R. - On peut dire que c´est sur la même ligne: une "nouvelle Assise". Le pape continue à faire d´Assise un haut lieu de la prière et du jeûne, ne l´oublions pas. En 1986, il y a eu une journée de jeûne et de prière. Cela démontre combien Assise compte dans la mentalité et dans l´esprit, pas seulement des catholiques, et pas seulement des chrétiens. Assise est une sorte de décor universel, quelle que soit la religion à laquelle on adhère. Saint François d´Assise attire davantage pour ce qu´il a été que pour ce qu´il a fait.

Q. - La religion ne doit jamais devenir un motif de conflit: cela vous semble un impératif essentiel aujourd´hui?

R. - Je l´ai dit et répété, il y a eu des petits obstacles mais le pape reste ferme et très clair dans sa position. La prière n´est pas au-dessus des conflits, mais au centre de la vie des hommes et des peuples, pour chercher évidemment à apaiser si non à pacifier tout à fait, des situations qui, hélas, sont conflictuelles depuis longtemps. La prière a sa valeur, et le jeûne également. Ce sont deux voies qui se complètent, qui permettent d´arriver au coeur de Dieu, l´unique grand Seigneur de l´histoire.