Opération Pope for Ukraine © popeforukraine.com

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Ukraine : "semer l’amour et la charité", par Mgr Tejado Munoz

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La reconstruction et la possibilité de retour des réfugiés

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« Semer l’amour et la charité. C’est le terrain sur lequel tous les acteurs de l’Église doivent s’engager. » C’est ce que souhaite le sous-secrétaire du dicastère pour le Service du Développement humain intégral, Mgr Tejado Munoz en réfléchissant sur la situation en Ukraine.
Il s’est rendu dans les régions de Donetsk et Kharkiv, les plus touchées par les affrontements initiés en 2014, du 14 au 18 novembre 2018, avec le card. Peter Turkson, préfet du dicastère. L’objectif de la mission était la clôture de la phase « d’urgence » du projet « Le pape pour l’Ukraine » et la visite de quelques-uns des projets humanitaires réalisés avec les 11 millions d’euros rassemblés par la collecte parmi les fidèles des diocèses d’Europe et les 5 millions donnés directement par le pape François.
Ce 11 janvier 2019, Mgr Munoz affirme dans une interview à Vatican News : « La guerre peut exploser à nouveau, mais il faut reconstruire et faire revenir les réfugiés. »
Dans son discours au Corps diplomatique, dit le sous-secrétaire, « le pape a voulu dire que nous sommes appelés à construire des parcours de paix ». « Et nous le faisons, note-t-il, par une action qui est aussi politique, diplomatique, de sensibilisation, visant à ce qu’on n’oublie pas ces conflits que l’on a tendance à oublier, mais aussi et surtout comme des signes de charité, d’amour et de paix là où nous travaillons. »
L’Ukraine, souligne le sous-secrétaire, « était devenue un conflit que l’Occident avait pratiquement oublié, comme tant d’autres. Le pape, lui, a reçu de nombreux signalements de la part des évêques de l’Église locale et du nonce apostolique et il a voulu aider ».
Le projet « Le pape pour l’Ukraine », initié par le pape François en 2016, « était un projet d’urgence, explique Mgr Munoz, pour chercher à apporter une réponse aux premières nécessités des personnes qui souffrent ». Le projet a aidé, entre autres, à résoudre « le problème du froid » : « de ce point de vue, dit le sous-secrétaire, beaucoup a été fait, en fournissant aux familles des poêles à charbon ainsi que le charbon pour qu’elles puissent survivre : environ trente mille familles ont reçu ce type d’aide ; en plus de la nourriture, des vêtements et des médicaments, les aides fournies en urgence ».
Certains projets promus par le Vatican « sont encore en cours, explique le sous-secrétaire : ils sont nés en tant que projets d’urgence, même si c’était dans un sens un peu plus « élargi ». Et surtout, il reste tout le travail de l’Église locale.
« Nous voulons que l’Église locale reste, avec ses forces, dit Mgr Munoz : les Caritas de l’Église latine et de l’Église gréco-catholique sont très présentes, très fortes, elles ont beaucoup de ressources. Avec elles et d’autres organisations qui y sont présentes, nous voulons continuer le travail de reconstruction, qui est un travail très difficile, parce que le problème n’est pas concentré en un seul lieu. »
Il cite l’exemple d’une maison pour les jeunes filles mères tenue par des sœurs de Don Orion. « C’est une oasis de chaleur, de charité et d’amour. Tout cela semble être sans valeur, mais au contraire, cela a une valeur immense pour la construction de la paix. »
« L’Église locale, poursuit le sous-secrétaire, a certainement très clairement besoin maintenant de faire un pas de plus, d’entrer dans une nouvelle phase de l’urgence, qui concerne beaucoup plus la reconstruction et la possibilité de retour des personnes. »
Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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