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Thaïlande : que le pape «nous confirme dans notre mission d’évangélisateurs»

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Témoignage d’un prêtre en mission à Chiang Mai

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« La chose que je désire profondément c’est que le pape nous aide et nous confirme dans notre mission d’évangélisateurs, dans notre effort de nous donner avec humilité et sans réserve à ce peuple et surtout à la volonté de Dieu qui nous appelle à faire ce petit service, ici en Thaïlande », affirme don Jean Rengo, prêtre du Chemin Néocatéchuménal en mission à Chiang Mai.

Ce prêtre du diocèse de Rome parle de la réalité du pays ou le pape viendra avec une visite apostolique du 19 au 23 novembre 2019, indique Vatican News en italien du 14 novembre. Il s’agit du deuxième voyage d’un pape en Thaïlande après celui du saint pape Jean-Paul II en 1984. La communauté catholique représente près de 0,55% de la population thaïlandaise : 380 000 catholiques et une église structurée en 12 diocèses et 436 paroisses.

« Je ressens une grande émotion par le fait que le pape vienne ici, en Thaïlande : je le ressens en tant que catholique, en tant que prêtre et aussi, et surtout, comme prêtre du diocèse de Rome », explique don Rengo qui assiste spirituellement des familles du Chemin Néocatéchuménal au nord du pays, dans la ville de Chiang Mai, à sept cents kilomètres de Bangkok, la capitale. « De nombreuses personnes sont en train de s’organiser afin d’être à Bangkok pendant ces jours-là », ajoute-t-il.

« La présence du pape est très importante pour l’Église locale qui étant à moins d’un pour cent représente un petit troupeau qui est ainsi confirmé, aidé, poursuit le prêtre. Grâce à Dieu il n’y a aucune forme de persécution ou de discrimination religieuse, cependant ce n’est pas simple de vivre ici en tant que minorité. »

« Ici dans les écoles, raconte don Rengo, on met trois panneaux sur les murs des classes : un de Bouddha, celui du roi et celui du drapeau national… c’est un pays très enraciné dans ses traditions et en un certain sens, fidèle, attaché aux habitudes culturelles. »

Le prêtre qualifie cette situation comme « positive », mais il pense « qu’il y a aussi un appel à essayer d’évoluer, à plus aller vers l’autre ». « Et donc, en ce sens, explique-t-il, je pense que cette visite pourra être d’une grande aide. »

« Le pape, souligne-t-il, arrivera avec grande humilité, sachant qu’il y va à la rencontre de l’autre, de ce peuple, en cherchant à partager ce que chacun de nous a ; et nous chrétiens nous portons dans notre cœur la présence du Seigneur Jésus. »

350 ans de mission

En parlant de l’histoire du catholicisme en Thaïlande, don Rengo rappelle qu’ « il y a 350 ans arrivèrent ici en mission les premiers missionnaires et y eut la première réunion officielle de l’Église à Ayutthaya, qui a été la seconde capitale du royaume thaïlandais ». Ensuite, « l’Église a commencé un travail important dans le sud qui a été toujours bien accepté, à l’exception de quelques périodes de tensions ».

En Thaïlande, poursuit-il, « il y a eu plusieurs vagues d’évangélisation. Pendant la première, le clergé a mis en place beaucoup d’écoles, fondé de nombreux instituts éducatifs. La deuxième vague a été celle pendant laquelle on est allé vers le nord pour chercher à évangéliser toutes les populations « tribales », pour autant que ce terme soit le bon, populations qui se trouvent très dispersées. Maintenant nous espérons que le Seigneur nous aide encore à poursuivre cette œuvre d’évangélisatrice dans les villes, avec une évangélisation par la présence, en témoins du Seigneur au milieu d’une société dans laquelle nous sommes intégrés, mais où nous sommes appelés à donner un témoignage concret et vivant. »

Don Rengo souligne aussi « tout le travail que l’Église fait auprès des plus pauvres » : « l’Église accomplit de nombreuses œuvres d’aide et d’assistance aux plus pauvres et aux plus humbles », note-t-il.

Avec une traduction de Hugues de Warren

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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