Pompéi: la Vierge du rosaire apparaît avec S. Dominique et Ste Catherine de Sienne, à Fortuna Agrelli (1884)

Pompéi: la Vierge du rosaire apparaît avec S. Dominique et Ste Catherine de Sienne, à Fortuna Agrelli (1884)

"Supplique" à Marie: le pape renouvelle sa demande de prière du chapelet

Le card. Zenari à Pompéi

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Le cardinal italien Marie Zenari, nonce apostolique en Syrie, a présidé, au sanctuaire marial de Pompéi, les célébrations en l’honneur de la Vierge Marie et la traditionnelle prière de la « Supplique », ce 7 octobre 2018, en l’honneur de Notre Dame du Rosaire, a annoncé le pape François qui renouvelle sa demande de prier le chapelet chaque jour pendant le mois d’octobre contre les « attaques du diable » qui veut « diviser l’Eglise ».
Le pape a commenté l’évangile du dimanche, ce 7 octobre 2018, place Saint-Pierre, comme c’est la coutume, avant la prière de l’angélus dominical, à midi, et il a salué différents groupes après la prière de l’angélus, dont les pèlerins de Pompéi. Sous les parapluies, quelque 25 000 personnes s’étaient rassemblées, selon les chiffres de la gendarmerie vaticane.
« En ce jour de fête de Notre Dame du Rosaire, je salue spécialement les fidèles rassemblés au sanctuaire de Pompéi pour la traditionnelle Supplique, présidée à cette occasion par le cardinal Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie. »
Le pape a a nouveau demandé la prière des catholiques, chaque jour, pendant ce mois d’octobre, en disant: « Je renouvelle à tous l’invitation à réciter le chapelet tous les jours pendant le mois d’octobre, en terminant par l’antienne « Sous l’abri de ta miséricorde » et la prière à Saint Michel Archange, pour repousser les attaques du diable qui veut diviser l’Église. »
Dans un communiqué du 29 septembre dernier, le pape a demandé aux catholiques de se mobiliser dans la prière à cette intention, pendant tout le Mois du Rosaire, avec une antienne à Marie et la prière à S. Michel.
La demande du pape François pour ce mois d’octobre
Le communiqué citait ensuite l’antienne à la Vierge Marie en latin et en italien. En français, le Réseau mondial de prière du Pape traduit:
“Sous l’abri de ta miséricorde,
nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu.
Ne méprise pas nos prières
quand nous sommes dans l’épreuve,
mais de tous les dangers
délivre-nous toujours,
Vierge glorieuse et bénie.”
Le communiqué précisait l’intention du pape François en ce temps de combat spirituel : « Par cette demande d’intercession, le Saint-Père demande aux fidèles du monde entier de prier pour que la Sainte Mère de Dieu place l’Eglise sous son manteau protecteur: pour la préserver des attaques du malin, le grand accusateur, et qu’elle devienne en même temps toujours plus consciente des fautes, des erreurs, des abus commis dans le présent et dans le passé et s’engage à se battre sans aucune hésitation pour que le mal ne l’emporte pas. »
Le communiqué ajoutait que le pape demande aussi que la prière du chapelet, pendant tout le mois d’octobre, s’achève par la prière à saint Michel écrite par le pape Léon XIII que le Réseau mondial de prière du Pape (RMPP) la traduit ainsi en français:
Saint Michel Archange,
défendez-nous dans le combat
et soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon.
Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous en supplions ;
et vous, Prince de la Milice Céleste,
par le pouvoir divin qui vous a été confié,
précipitez au fond des enfers Satan
et les autres esprits mauvais qui
parcourent le monde pour la perte des âmes.
Amen.”

La Supplique de Bartolo Longo
La Supplique à L aVierge de Pompéi, que le cardinal Zenari a présidée, a été composée en 1883 par le bienheureux Bartolo Longo, fondateur de la nouvelle ville de Pompéi, près de Naples, à 250 km au sud de Rome, avec le sanctuaire et les Oeuvres de charité qui lui sont associées.
Bartolo Longo (1841-1926), avocat, originaire de Latiano (province de Brindisi, en Italie), arriva à Pompéi en 1872, comme administrateur des propriétés de la comtesse Marianna Farnararo, veuve du comte Albenzio De Fusco.
Après une période de spiritisme, où il fut initié à Naples en fréquentant le milieu académique, le jeune avocat avait renoncé à ces pratiques et il était entré dans le tiers-ordre dominicain sous le nom de frère Rosario.
Il était en train de se promener dans la campagne, quand il perçut un jour ces paroles : « Si tu propages le Rosaire tu seras sauvé».  Il décida qu’il n’aurait pas quitté Pompéi sans avoir répandu la dévotion à la Vierge du Rosaire.
Ainsi commença son œuvre de catéchèse des paysans de Campanie : il leur apprit à lire et à écrire avec les prières, restructura la petite église paroissiale du Très-Saint-Sauveur et commença à construire, sur les conseils de l’évêque de Nola, une nouvelle église vouée à Notre-Dame-du-Rosaire.
Autour du sanctuaire, Bartolo Longo fonda de nombreuses œuvres sociales surtout les enfants et adolescents orphelins et abandonnés, ou enfants de prisonniers.
L’Heure du monde
L’image miraculeuse de la Vierge du Rosaire est arrivée à Pompéi le 13 novembre 1875. Puis les offrandes pour la construction du sanctuaire affluèrent, de Naples puis du monde entier, tandis que Bartolo Longo commençait à diffuser des prières. C’est ainsi que sa fameuse Supplique a vue le jour en 1883.
Son « Acte d’amour à la Vierge »  et devint la « Supplique à la puissante Reine du Saint Rosaire de Pompéi ».
Cette Supplique est récitée solennellement à Pompéi et dans les paroisses d’Italie deux fois par an, le 8 mai et le premier dimanche d’octobre.
Le 8 mai, en souvenir de l’une des guérisons miraculeuses survenues grâce à la prière de la Vierge du Rosaire. Le 3 mars 1884, une jeune fille à l’article de la mort, Fortuna Agrelli, eut une vision où elle reconnut la Reine du Rosaire de Pompéi dont on lui avait offert la médaille.
Elle se mit à pleurer : « J’ai déjà fait une neuvaine mais je n’ai pas été exaucée, ô ma Mère ! Viens à mon secours ! » Elle entendit alors ces paroles : « Sous ce titre de Reine du Rosaire qui me plaît particulièrement, je ne peux plus te refuser la faveur que tu m’as demandée. Fais encore trois neuvaines et tu auras tout. » Le 8 mai Fortuna était guérie et, en action de grâce, elle se rendait un mois plus tard en pèlerinage à Pompéi.
La Supplique a été récitée au Vatican le 8 mai 1915, à midi, par le pape Benoît XV et ses collaborateurs de la curie, dans la chapelle Pauline.
Pour le bienheureux Bartolo Longo, cette Supplique est « l’heure du monde » car elle est pensée pour être récitée au même moment par des millions de catholiques à travers le monde.
La dévotion à Notre Dame de Pompéi s’est répandue grâce notamment aux émigrés qui, avant de prendre le bateau de Naples, passaient par Pompéi: Bartolo Longo leur offrait un tableau de la Vierge, des chapelets, des petites images pieuses et des livres de prière.
Le pape Jean-Paul II s’est rendu à Pompéi en 1979, puis, pour la clôture de l’Année du Rosaire, le 7 octobre 2003, le pape Benoît XVI le 19 octobre 2008, et le pape François le 21 mars 2015.
Supplique à la Reine du Rosaire de Pompéi
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Ô Auguste Reine des Victoires, * ô Souveraine du Ciel et de la Terre, * à ton nom se réjouissent les cieux et tremblent les abysses, * ô Reine glorieuse du Rosaire, * nous, tes fils dévoués, * réunis dans ton Temple de Pompéi (en ce jour solennel *: le 8 mai et le premier dimanche d’octobre), nous épanchons les affections de notre cœur * et avec une confiance toute filiale, * nous t’exprimons nos misères.
Du Trône de clémence, * où tu es assise en Reine, * tourne, ô Marie, * ton regard compatissant * sur nous, sur nos familles, * sur l’Italie, sur l’Europe, sur le monde. *
Aie compassion * des angoisses et des tourments qui assombrissent notre vie. * Vois, ô Mère, * combien de dangers dans l’âme et dans le corps, * combien de calamités et d’afflictions nous oppressent.
Ô Mère, * implore pour nous la miséricorde de ton divin Fils * et vaincs, par la clémence, * le cœur des pécheurs. * Ce sont nos frères et tes fils * qui coûtent tant de sang à ton doux Jésus * et qui contristent ton Cœur très sensible. * Montre-toi à tous telle que tu es, * Reine de paix et de pardon.
Je vous salue, Marie
Il est vrai * que nous, en premiers, bien que nous soyons tes fils, * par nos péchés, * nous crucifions de nouveau en notre cœur Jésus * et nous transperçons encore une fois ton cœur.
Nous le confessons: * nous méritons les plus durs châtiments, * mais tu, rappelle-toi * que sur Golgota, * tu as recueilli, avec le Sang divin, * le testament du Rédempteur moribond * qui t’a désignée comme notre Mère, * Mère des pécheurs. Comme notre Mère, * tu es donc notre Avocate, * notre espérance. * Et nous, en gémissant, * nous étendons nos mains suppliantes * vers toi, et crions: Miséricorde!
Ô Mère de bonté, * aie pitié de nous, * de nos âmes, * de nos familles, * de nos parents, * de nos amis, * de nos défunts, * et surtout de nos ennemis * et de tous ceux qui se disent chrétiens * et qui pourtant offensent le Cœur aimable de ton Fils. * Nous implorons aujourd’hui pitié * pour les Nations dévoyées, * pour toute l’Europe, * pour le monde entier, * afin que, repenti, il retourne à ton Cœur.
Miséricorde pour tous, * ô Mère de Miséricorde!
Je vous salue, Marie
Daigne, bienveillamment, ô Marie, * nous exaucer! * Jésus a remis dans tes mains * tous les trésors de ses grâces * et de ses miséricordes.
Tu es assise, * couronnée Reine, * à la droite de ton Fils, * resplendissante de gloire immortelle * sur tous les Chœurs des Anges. * Tu étends ta domination * sur toute l’étendue des cieux et la terre * et toutes les créatures sont soumises à toi.
Tu es la toute-puissante par grâce, * tu peux donc nous aider. * Et si tu ne voulais pas nous aider, * parce que nous sommes des fils ingrats et indignes de ta protection, * nous ne saurions à qui nous adresser. * Ton cœur de Mère * ne permettra pas de voir, nous, * tes enfants, perdus. * L’Enfant que nous voyons sur tes genoux * et la Couronne mystique que nous admirons dans ta main, * nous inspirent confiance que nous serons exaucés. * Et nous, nous avons pleine confiance en toi, * nous nous abandonnons comme de faibles fils * entre les bras de la plus tendre des mères, * et, aujourd’hui même, * nous attendons de toi les grâces tant désirées.
Je vous salue, Marie
Demandons la bénédiction à Marie
Une dernière grâce, * nous te demandons maintenant, ô Reine, * et tu ne peux pas nous la refuser (en ce jour très solennel *) (1). Accorde-nous, * à tous, ton amour fidèle * et d’une façon spéciale, ta bénédiction maternelle.
Nous ne nous détacherons pas de toi, * jusqu’à ce que tu nous auras bénis. * Bénis, ô Marie, en ce moment, * le Souverain Pontife. * Aux splendeurs antiques de ta Couronne, * aux triomphes de ton Rosaire, * pour lesquels tu es appelée Reine des Victoires, * ajoute encore ceci, ô Mère: * accorde le triomphe à la religion * et la paix à la Société humaine. * Bénis nos Évêques, * nos prêtres * et particulièrement tous ceux * qui se dévouent pour l’honneur de ton Sanctuaire. * Bénis enfin tous les associés à ton Temple de Pompéi * et tous ceux qui cultivent et diffusent * la dévotion au Saint Rosaire.
Ô Rosaire béni de Marie, * douce Chaîne qui nous relie à Dieu, * lien d’amour qui nous unit aux Anges, * tour de salut contre les assauts de l’enfer, * port sûr dans le naufrage commun, * nous ne te lâcherons jamais plus. *
Tu seras notre réconfort à l’heure de l’agonie, * à toi le dernier baiser de la vie qui s’éteint.
Et le dernier accent sur nos lèvres * sera ton nom suave, * ô Reine du Rosaire de Pompéi, * ô notre Mère très chère, * ô Refuge des pécheurs, * ô Souveraine consolatrice des affligés.
Sois partout bénie, * aujourd’hui et toujours, * sur la terre et dans le ciel. * Amen.
Salut, ô Reine.
Source : http://www.santuario.it/component/content/article.html?id=37:supplica-alla-madonna-di-pompei
 
 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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