P. Alejandro Solalinde, capture eluniversal.com.mx

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Sant’Egidio à Bologne : «Seuls les jeunes peuvent nous sauver», par le p. Solalinde

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Fondateur du centre pour les migrants au Mexique

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« La crise des migrants a beaucoup à voir avec la faiblesse spirituelle de nos sociétés : seuls les jeunes peuvent nous sauver », affirme le prêtre jésuite mexicain Alejandro Solalinde, fondateur du centre Hermanos en el Camino, pour les migrants allant aux États-Unis. Il exhorte les jeunes à se « laisser toucher » par le malheur des autres et à « se révolter » contre le mal et l’injustice.
Le p. Solalinde est intervenu lors de la rencontre de la prière pour la paix « Ponts de paix » organisée à l’initiative de la communauté de Sant’Egidio, indique l’agence italienne Sir le 15 octobre 2018. Le pape François a adressé un message aux participants de cette 32erencontre internationale, dans l’esprit de l’Assise, qui s’est tenue du 14 au 16 octobre 2018 à Bologne, en Italie.
Le p. Solalinde a parlé de son travail avec ceux qui cherchent à fuir l’Amérique centrale et de l’engagement des jeunes envers les migrants : « Des étudiants de différentes universités américaines viennent dans nos maisons d’accueil rencontrer de jeunes migrants, a-t-il dit, ils viennent construire des ponts de dialogue et d’amitié. Cela change leur mentalité, les aide à changer leur vision des choses et, lorsqu’ils repartent dans leurs universités, ils peuvent en parler autour d’eux. »
« Ces jeunes ne sont pas tous religieux, a-t-il ajouté, mais, formés par cette expérience, ils deviennent croyants : parce qu’ils apprennent à écouter et à espérer en un avenir meilleur pour tous. »

Migrants, Mexique @ hermanosenelcamino.org

Migrants, Mexique @ hermanosenelcamino.org

Le p. Solalinde a été plusieurs fois menacé de mort par les « cartels » des trafiquants de drogue pour avoir dénoncé les abus et les violences que ceux-ci perpétraient sur les migrants. « Dans mon parcours avec les migrants, a-t-il raconté, j’ai découvert que la religion devient inutile sans la pratique de la justice et de la solidarité. Les hommes les plus riches et les plus puissants de la planète, les cartels les plus sanglants se disent catholiques, mais ils sont complices du néolibéralisme qui écrase les pauvres et tue les migrants. Le risque de la religion, c’est que dans les dévotions c’est nous qui parlons, mais nous n’arrivons pas à écouter Dieu. »
Avec une traduction d’Océane Le Gall
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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