Messe du 26 janvier 2018 à Sainte-Marthe © Vatican Media

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Sainte-Marthe : la prédication est toujours une "gifle"

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Elle ne peut pas être « tiède »

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La prédication « ne peut pas être tiède… La prédication est toujours… une “gifle” », a affirmé le pape François lors de la messe matinale qu’il a célébrée ce 26 janvier 2018, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican. Mais cette prédication se fait d’abord par le témoignage, a-t-il expliqué.
La prédication « ne peut pas être tiède… La prédication est toujours – permettez-moi ce terme – une “gifle”, c’est une gifle, une gifle qui t’émeut et qui te fait avancer, a assuré le pape dans l’homélie rapportée en italien par Vatican News. Et Paul lui-même dit : “La folie de la prédication”. C’est une folie, parce que dire que Dieu s’est fait homme puis a été crucifié, et puis est ressuscité … Qu’on dit les habitants d’Athènes à Paul ? “Nous t’entendrons là-dessus après-demain”. (…). Dans la prédication de la foi il y a toujours un ‘brin de folie’. Et la tentation c’est le faux bon sens, cette médiocrité… la foi tiède. »
Comme ils écorchent
La foi est transmise par le témoignage, a poursuivi le pape François : « Voyez comme ils s’aiment ! » Et de mettre en garde contre le contre-témoignage : « Aujourd’hui, dans certaines paroisses (…) quelqu’un y va, il entend ce qui est dit de celui-ci, de celui-là… Au lieu de dire comme il s’aiment, il a envie de dire: “Comme ils s’écorchent !” Comme on écorche… la langue est un couteau pour écorcher l’autre ! »
« Et comment peux-tu transmettre la foi dans l’air si vicié des médisances, des calomnies ? a -t-il demandé. Non. Témoignage. “Regarde, celui-ci ne parle jamais mal des autres ; celui-là fait des œuvres de charité ; celui-ci rend visite lorsque quelqu’un est malade, pourquoi fait-il cela ?”. La curiosité : pourquoi cette personne vit-elle ainsi ? Et avec le témoignage naît la question du pourquoi… parce qu’il a la foi, parce qu’il suit les traces de Jésus. »
« La foi se transmet dans un sein maternel, le sein de l’Eglise » car « l’Eglise est mère, l’Eglise est féminine », a encore souligné le pape. Et « la maternité de l’Eglise se prolonge dans la maternité de la maman, de la femme ». « Je suis triste quand je vois des enfants qui ne savent pas faire le signe de la Croix… leur mère et leur grand-mère ne leur ont pas enseigné. Je pense souvent à ce qu’on enseigne à la préparation au mariage, à la nouvelle épouse, celle qui sera maman : lui enseigne-t-on qu’elle doit transmettre la foi ? »
« Demandons au Seigneur, a conclu le pape, qu’il nous enseigne à être témoins, à être prédicateurs et aussi aux femmes, comme mères, à transmettre la foi. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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