Célébration pénitentielle de la rencontre sur la protection des mineurs, 23 février 2019 © Vatican Media

Célébration pénitentielle de la rencontre sur la protection des mineurs, 23 février 2019 © Vatican Media

Protection des mineurs : l'examen de conscience des évêques

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« Ai-je été à la hauteur de ma propre responsabilité ? »

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« Ai-je été à la hauteur de ma propre responsabilité ? » : tel est l’examen de conscience des présidents des Conférences épiscopales du monde, face à la crise des abus sexuels commis au sein de l’Eglise.
Au terme du troisième jour de la rencontre internationale convoquée au Vatican par le pape François du 21 au 24 février 2019, les participants ont vécu une célébration pénitentielle, dans la Salle Regia du palais apostolique.
Après l’introduction lue par le pape, un cardinal a énuméré en espagnol des questions pour un examen de conscience, en alternance avec des notes d’orgue méditatives : « Comment l’Église dans mon pays traite-t-elle ceux qui sont touchés par des abus de pouvoir, de conscience et des abus sexuels ? … Les avons-nous écoutés ? Avons-nous essayé de les aider? Avons-nous cherché à leur rendre justice ? Ai-je été à la hauteur de ma propre responsabilité ? Dans l’Église de mon pays, comment avons-nous traité les évêques, les prêtres, les diacres et les religieux accusés d’agression sexuelle ? Comment avons-nous traité ceux dont les crimes été établis? Qu’ai-je personnellement fait pour prévenir l’injustice et rendre justice ? Qu’ai-je manqué de faire ? »
AK
Examen de conscience des évêques
La parabole du Père miséricordieux nous montre que Dieu offre le pardon et l’espérance pour l’avenir. Cependant, l’enfant qui a quitté son Père ne
peut pas rester éloigné mais doit reconnaître sa faute, se repentir et retourner chez son Père.
Trois jours durant, vous avez écouté les voix des victimes et échangé sur les crimes que des enfants et de jeunes gens ont subis dans notre Église. Nous nous sommes demandé les uns aux autres : comment pouvons-nous agir de manière responsable et quelles mesures devons prendre à présent ? Mais afin de pouvoir affronter l’avenir avec un nouveau courage, nous devons dire, comme l’enfant prodigue : “Père, j’ai péché”. Il nous faut examiner là où des actions concrètes sont nécessaires au niveau des Églises locales, des membres de nos Conférences Épiscopales, au niveau de chacun d’entre nous. Tout cela demande que nous regardions honnêtement la situation dans nos pays et nos propres actes.
Dans l’Église de mon pays, quels abus ont été commis contre des enfants et de jeunes gens par des membres du clergé et par d’autres ? Que sais-je concernant les personnes qui, dans mon diocèse, ont subi des abus et ont été violées par des prêtres, des diacres et par des religieux ?
Comment l’Église dans mon pays traite-t-elle ceux qui sont touchés par des abus de pouvoir, de conscience et des abus sexuels ? Quelles entraves avons-nous mises sur leur chemin ? Les avons-nous écoutés ? Avons-nous essayé de les aider? Avons-nous cherché à leur rendre justice ? Ai-je été à la hauteur de ma propre responsabilité ?
Dans l’Église de mon pays, comment avons-nous traité les évêques, les prêtres, les diacres et les religieux accusés d’agression sexuelle ? Comment avons-nous traité ceux dont les crimes été établis? Qu’ai-je personnellement fait pour prévenir l’injustice et rendre justice ? Qu’ai-je manqué de faire ?
Quelle attention ai-je accordée dans mon pays aux personnes dont la foi a été ébranlée, qui ont souffert et ont été indirectement affectées par ces horribles faits? Y a-t-il une aide pour les familles et les proches de ceux qui sont touchés ? Avons-nous aidé les personnes dans les paroisses où ont travaillé ceux qui sont accusés et ceux qui ont perpétré ces crimes ? Ai-je été moi-même capable d’accompagner la souffrance de ces personnes?
Quelles mesures avons-nous prises dans mon pays pour prévenir de nouvelles injustices ? Avons-nous été cohérents dans nos actions ? Avons-nous été cohérents ? Dans mon diocèse, ai-je fait ce qui est possible afin de rendre justice et de guérir les victimes ainsi que ceux qui soufrent avec elles ? Ai-je négligé ce qui est important ?
© Traduction du Vatican

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Rédaction

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