Mgr Bernardito Auza @ Holy See Mission

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ONU : Mgr Auza demande le respect du statu quo historique de Jérusalem

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Et il dénonce les « rivalités géopolitiques » à l’origine des conflits

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Mgr Bernardito Auza plaide pour une reprise des négociations concernant le processus de paix israélo-palestinien, au centre des conflits qui ravagent le Moyen-Orient. Il rappelle « l’obligation de toutes les nations de respecter le statu quo historique de la ville sainte, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies »

Mgr Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à New-York, est intervenu au cours du Débat ouvert du Conseil de sécurité sur « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne », le jeudi 25 janvier 2018.

Le représentant du Saint-Siège à l’ONU dénonce par ailleurs « les vieilles et les nouvelles rivalités géopolitiques des pays du Moyen-Orient et d’ailleurs » qui sont la cause de « souffrances indicibles de millions de personnes » dans la région.

Voici notre traduction de l’intervention en anglais de Mgr Auza.

HG

Discours de Mgr Auza

Monsieur le Président,

Le Saint-Siège vous félicite pour l’accession du Kazakhstan à la présidence du Conseil de sécurité pour ce mois et pour avoir convoqué cette réunion afin d’examiner la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne.

Le Saint-Siège déplore les souffrances indicibles de millions de personnes au Moyen-Orient à cause des conflits armés dans diverses parties de la région, alimentés par les vieilles et les nouvelles rivalités géopolitiques des pays du Moyen-Orient et d’ailleurs.

Le Saint-Siège estime que pour rétablir la paix dans la région, il est urgent que le Conseil applique les solutions envisagées par la Charte pour mettre fin aux crises humanitaires qui continuent de ravager des peuples, religions et cultures antiques du Moyen-Orient.

Monsieur le Président,

Le processus de paix israélo-palestinien est au centre du tourbillon qui balaie le Moyen-Orient et constitue l’un des conflits les plus anciens de l’ordre du jour de ce Conseil. Le Saint-Siège réaffirme qu’il est urgent de reprendre les négociations entre les parties sur les questions centrales du conflit, sur la base de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Le pape François a écrit le 18 janvier au Grand Imam d’Al-Azhar pour affirmer que « le Saint-Siège, pour sa part, ne cessera de demander instamment une reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens pour une solution négociée, visant à une coexistence pacifique de deux États à l’intérieur des frontières convenues entre eux et internationalement reconnues, dans le plein respect de la spécificité de Jérusalem, dont la signification dépasse toute considération de questions territoriales ».

Il ne fait aucun doute que la ville sainte de Jérusalem occupe une place très spéciale non seulement dans le cœur des habitants de Jérusalem, mais aussi partout pour les fidèles des trois religions monothéistes abrahamiques. C’est pourquoi, lors de la trente-septième réunion plénière de la dixième session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui s’est tenue le 21 décembre 2017, le Saint-Siège a rappelé « l’obligation de toutes les nations de respecter le statu quo historique de la ville sainte, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies », et a réaffirmé que « seul un statut internationalement garanti peut préserver son caractère unique et être une assurance de dialogue et de réconciliation pour la paix dans la région ».

Monsieur le Président,

Le débat public d’aujourd’hui représente une nouvelle opportunité et un appel renouvelé pour faire avancer les processus de paix visant à trouver des solutions durables, complètes et équitables aux conflits au Moyen-Orient, grâce à des négociations politiques avec la bonne volonté et la collaboration de tous les États. et la direction impartiale des Nations Unies.

Merci, Monsieur le Président.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Hélène Ginabat

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