Maria Faustyna Kowalska, sainte de la « Miséricorde divine »

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Une « invitation permanente »

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CITE DU VATICAN, lundi 4 avril 2005 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II a canonisé place Saint-Pierre, le 30 avril 2000, au cœur du Grand Jubilé de l’Incarnation, la bienheureuse religieuse polonaise Maria Faustyna Kowalska, sainte de la « Miséricorde divine ».

« Avec Soeur Faustine Kowalska, le grand message de confiance en la Miséricorde Divine traverse les souffrances du XXe siècle pour arriver jusqu’aux chrétiens du nouveau millénaire ». C’est par ces paroles que Jean-Paul II a ouvert la liturgie solennelle de canonisation de la religieuse polonaise, en présence de milliers de fidèles venus entre autres d’Italie, d’Amérique, et de l’Europe de l’est. La cérémonie s’est déroulée sur la Place Saint Pierre magnifiquement décorée d’arbres et de fleurs.

Invitation permanente
L’histoire de Soeur Faustine est profondément liée au siècle qui vient de se terminer. C’est pendant l’une des périodes les plus sombres du XXe siècle (entre la première et la deuxième guerre mondiale), que la jeune soeur polonaise a reçu de Jésus le message de la miséricorde.
Jean-Paul II a fait mémoire de la soeur polonaise, dont la spiritualité l’a marqué depuis sa jeunesse, comme un pont d’espérance entre le passé et l’avenir.

Pour Jean-Paul II, ancien archevêque de la ville où vécut la sainte, Cracovie, le message de Sœur Faustine n’est pas un message nouveau mais il aide à vivre de manière plus intense l’Évangile de Pâques, pour l’offrir « comme un rayon de lumière aux hommes et femmes de notre temps ».

Des millions de personnes à travers le monde ont adopté le culte de la Miséricorde Divine. En l’honneur de Sœur Faustine, « le deuxième dimanche de Pâques deviendra dans le monde entier le dimanche de la Miséricorde Divine, une invitation permanente pour le monde chrétien à affronter, en faisant confiance à la bienveillance divine, les difficultés et les épreuves que l’humanité devra vivre dans les années à venir », a annoncé le pape. Il devait souligner l’importance de cette célébration liturgique en rendant son dernier soupir aux premières vêpres de cette célébration (cf. ZF050402).

Symbole de la consolation
La vie de Sœur Faustine a été comme un « cantique à la miséricorde », a déclaré en 2000 Jean-Paul II. Elle a vécu cachée dans un couvent mais dévorée par un profond amour pour son prochain, un amour fait de ce don de soi authentique qui, selon Jean-Paul II ne peut s’apprendre qu’à « l’école de Dieu, à la chaleur de sa charité ». Le Pape a précisé que le message de la Miséricorde Divine devient ainsi également « un message sur la valeur de chaque homme » et qu’il est bien représenté par la vision de « Jésus qui bénit, le cœur rayonnant, tel qu’il apparut plusieurs fois à Sœur Faustine ».

« Mais cette image est avant tout le symbole de la consolation », a ajouté le pape, une consolation destinée à tous ceux qui, « affaiblis par la souffrance ou le péché, pourraient être tentés de céder au désespoir ».

Dans le « petit journal de sœur Faustine, cité par le livret liturgique de la canonisation, on lit, à propos de la fête de la Miséricorde des paroles du Christ qui font songer à l’octroi de « l’indulgence plénière » décrétée par Jean-Paul II pour l’année de l’Eucharistie : « Ma fille, parle au monde entier de mon incroyable miséricorde. Je désire que la fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs ».

Comment le « genre humain » trouvera la paix
« En ce jour, dit encore le message, les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâce sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoulent les grâces ; qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate. Ma miséricorde est si grande que, pendant toute l’éternité, aucun esprit, ni humain ni angélique, ne saurait l’approfondir ».

Le message rapporté par sainte Faustine dit encore : « Tout ce qui existe est sorti des entrailles de ma miséricorde. Chaque âme en relation avec moi méditera mon amour et ma miséricorde durant toute l’éternité. La fête de la miséricorde est issue de mes entrailles, je désire qu’elle soit fêtée solennellement, le premier dimanche après Pâques. Le genre humain ne trouvera pas la paix tant qu’il ne se tournera pas vers la source de ma miséricorde ».

Hélène Kowalska devint religieuse chez les Sœurs polonaises de la Bienheureuse Vierge Marie de la Miséricorde où elle reçut le nom de Marie Faustine.

Troisième fille d’une famille de paysans de Glogowiec, profondément chrétiens, elle dut cependant résister à l’opposition de ses parents à une vocation ressentie dès l’âge de 7 ans. Et, le 1er août 1925, à 20 ans, elle entrait chez les Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde, à Varsovie.

Pendant treize ans, elle assuma les tâches de jardinière, cuisinière et portière, à Plock, Vilnius et Cracovie. Sa spiritualité reposait sur la contemplation de la miséricorde, comme le vocable de sa congrégation lui suggérait. « O mon Jésus, disait-elle, je désire refléter ton cœur compatissant et plein de miséricorde, je veux le glorifier. Je veux que ta miséricorde soit imprimée dans mon cœur et dans mon âme, tel un sceau, ce sera là mon emblème en ce monde et dans l’autre ».

Elle est connue dans le monde entier pour avoir fait peindre la fameuse icône du Christ Miséricordieux d’après l’apparition dont elle avait été favorisée, pour faire connaître au monde la Miséricorde du Cœur de Jésus. Elle mourut à Cracovie à 33 ans en 1938.

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ZENIT Staff

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