Les saints de Fra Angelico © Wikimedia Commons / Sampo Torgo

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Les saints, l’œillet à la boutonnière de l’Église et de la société

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Le card. Amato inaugure l’année académique du dicastère

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De même qu’il existe des « usines qui produisent des voitures de luxe, fruit de la recherche et d’une innovation continuelle », ainsi la Congrégation pour les causes des saints « produit » des bienheureux et des saints qui, « en raison de leur extraordinaire témoignage évangélique, sont à notre époque l’œillet à la boutonnière de l’Église et de la société ». C’est ce qu’a affirmé le cardinal Angelo Amato à l’ouverture de l’année académique du dicastère à l’Université pontificale urbanienne, à Rome, le 8 janvier 2018.
Le préfet du dicastère a souligné combien « la méticulosité que l’on réserve au travail des produits de qualités » est la même qui est « réservée aussi à la procédure canonique pour arriver à la béatification des serviteurs de Dieu et à la canonisation des bienheureux ».
Le discours d’ouverture, rapporté par L’Osservatore Romano, a été aussi l’occasion de tracer un bilan de l’année qui vient de s’écouler : en 2017, a indiqué le cardinal, il y a eu dix-neuf cérémonies de béatification – en Argentine, Brésil, Colombie, Espagne, Etats-Unis d’Amérique, Japon, Inde, Irlande, Italie, Lituanie et Slovaquie – et 37 nouveaux saints, dont trente martyrs, brésiliens, mexicains, portugais, espagnols et italiens.
Ces béatifications et ces canonisations, a-t-il précisé, ont lieu « à la fin d’une procédure précise et complexe qui voit au travail, outre les officiels de la Congrégation et les nombreux postulateurs, de nombreux spécialistes extérieurs, qualifiés en histoire, théologie, droit canonique, médecine et sciences humaines ». Les trois noyaux qui caractérisent la documentation des causes de béatification et de canonisation sont la vertu, le martyre et le miracle.
Le cardinal Amato a souligné que « la procédure canonique, tout en se fondant sur une expérience pluriséculaire qualifiée et éprouvée, n’est jamais définitivement fermée mais reste toujours ouverte à des précisions et des dépassements ultérieurs ». Et de citer à ce titre « le motu proprio innovateur du pape François sur l’offrande de sa vie », publié le 11 juillet, et l’instruction de la Congrégation sur les reliques dans l’Église, publiée le 17 décembre.
Le motu proprio sur l’offrande de sa vie, a-t-il expliqué, « traite d’une nouvelle voie pour la béatification, qui s’ajoute à celles, plus traditionnelles, des vertus, du martyre et, très rarement, de l’équipollence ». Quant à l’instruction sur les reliques, « son importance est évidente » : les reliques dans l’Église « ont toujours reçu une attention et une vénération particulières, parce que le corps des bienheureux et des saints, destiné à la résurrection, a été sur la terre le temple vivant de l’Esprit Saint et l’instrument de leur sainteté ». Elles sont « un instrument d’intercession pour obtenir des grâces et des faveurs spirituelles et matérielles ».
Le préfet a annoncé par ailleurs trois nouveautés éditoriales : le Manuel, livre de texte du Studium, parvenu à sa quatrième édition, qui a été revu, renouvelé et largement amplifié ; la publication Saints et jeunes bienheureux, qui veut être une contribution pour le prochain synode des évêques ; et le sixième volume de l’Opus magnum de Benoît XIV.
Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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