Mgr Paglia, Académie pour la vie © Vatican Media

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«L’enfer, c’est de laisser 49 personnes dans le froid sur la Méditerranée», déclare Mgr Paglia

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Défendre toute vie humaine

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« L’enfer, c’est de laisser 49 personnes dans le froid sur la Méditerranée », déclare Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pour la vie, à Tv2000 : « Par peur de perdre des voix et du pouvoir, on fait comme Hérode avec l’Enfant Jésus ». Il s’agit de défendre toute vie humaine.

Mgr Paglia s’est ainsi fait l’écho de l’appel lancé par le pape François aux leaders européens à l’angélus de dimanche, 6 janvier 2019, à la télévision catholique italienne.

Le pape a en effet évoqué la situation de ces personnes du Nigéria, de Libye et de Côte d’Ivoire, sauvées par deux navires d’ONG allemandes, au large de Malte, « en recherche d’un port sûr où débarquer », mais que l’Italie et Malte refusent de laisser accoster.
Plusieurs pays, comme la France, l’Allemagne et les Pays-Bas, ont proposé d’accueillir une partie de ces migrants, mais l’opération de répartition européenne tarde à se réaliser.

« L’enfer, c’est de laisser 49 personnes dans le froid sur la Méditerranée. C’est de la folie », a affirmé Mgr Vincenzo Paglia, invité de l’émission « Bel Tempo si spera », commentant la situation des 49 migrants qui sont encore sur les bateaux Sea Watch et Sea Eye.

« Je me sens mal, en tant qu’homme, a ajouté Mgr Paglia ; à l’Angelus, le pape François a parlé d’Hérode et des habitants de Jérusalem qui avaient peur qu’un enfant lui prenne son pouvoir. Traduit : si, par peur de perdre des voix, on laisse ces migrants en pleine mer, on crée la même peur, identique. Et on ne peut pas non plus dire « tous les citoyens sont comme moi » parce que les habitants de Jérusalem aussi étaient avec Hérode ».

« Le problème, a poursuivi Mgr Paglia, c’est que cette dimension humaine d’accueil, surtout à l’égard des plus faibles, est un principe fondateur de l’humanité. S’il manque cela, c’est une tragédie pour tout le monde. Et qu’on ne me dise pas que les migrants créent des problèmes. C’est évident qu’ils créent certains problèmes ».

Traduction d’Hélène Ginabat

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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