Le pape François célèbrera sa messe, le 18 mai au tombeau de S. Jean-Paul II

Print Friendly, PDF & Email

Les parents de Karol Wojtyla bienheureux?

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Lundi prochain, 18 mai 2020, centenaire de la naissance de saint Jean-Paul II (Karol Wojtyla) à Wadowice (Pologne), le pape François se rendra au tombeau de Jean-Paul II dans la basilique vaticane, indique le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, dans un communiqué de ce 12 mai, en italien.

Le pape célébrera « la messe de 7h dans la chapelle du tombeau du saint, dans la basilique vaticane »: la messe sera transmise en direct par les media du Vatican.

Ce sera, ajoute Matteo Bruni, la dernière messe de 7h diffusée en streaming, étant donné que la célébration des messes reprend en Italie ce même 18 mai, en présence d’assemblées, dans cette « phase2 » de la lutte contre la pandémie de coronavirus.

Karol Josef Wojtyla est donc né il y a 100 ans dans la famille d’Emilia et Josef Wojtyla, qui ont eu trois enfants : Edmund, Olga et Karol, le futur pape Jean-Paul II.

Le diocèse de Cracovie vient justement d’ouvrir, le 19 mars dernier, le procès en béatification d’Emilia, née Kaczorowska, institutrice, et Karol Wojtyla, sous-officier: les évêques polonais ont exprimé leur accord et le Vatican a donné son feu vert.

La mère de Jean-Paul II, Emilia Wojtyła, née Kaczorowska, avait fréquenté une école dirigée par des religieuses. Et elle avait épousé Karol Wojtyła père en 1906. Ils ont eu trois enfants : Edmund, Olga Maria, décédée avant la naissance de son petit frère, et Karol Jozef, futur pape et saint Jean-Paul II.

Or, lorsque Karol Jozef Wojtyła fils naît, le 18 mai 1920, à Wadowice, cette petite ville de Pologne située à 50 km de Cracovie, qui aurait pensé qu’il deviendrait prêtre, évêque puis archevêque de Cracovie, cardinal, puis pape, le 16 octobre 1978, sous le nom de Jean-Paul II ? Son pontificat, qui a duré presque 27 ans a été le troisième pontificat le plus long de l’histoire de l’Eglise

On imagine seulement le bonheur de ses parents qui avaient auparavant perdu leur petite  Olga, et la joie de son grand frère, Edmund.

Emilia est morte d’un problème cardiaque et d’insuffisance rénale, à l’âge de 45 ans, le 13 avril 1929, sereinement, entourée de ses proches, confiante en la Miséricorde Divine.

Edmund, médecin, mourra, le 5 décembre 1932, après avoir contracté la scarlatine auprès de patients, et Karol Wojtyla père, en pleine seconde guerre mondiale, le 18 février 1941. Il avait pris sa retraite en 1927 et avait consacré toute la fin de sa vie à l’éducation de son fils cadet. Et il avait connu l’aube des tragédies du XXe s., avec l’arrivée des troupes nazies, et l’Exode vers l’Est, avec Karol, et ensuite le reflux vers l’Ouest, sous la pression des troupes soviétiques

Dans « Ma vocation, don et mystère » (Bayard, 1996), Jean-Paul II écrit combien il a été marqué par le fait que lorsqu’il se réveillait la nuit, il voyait son père à genoux, en prière.

Il témoigne de la « prière constante » qui habitait son père: « Ma gratitude va surtout à mon père, resté prématurément veuf. Je n’avais pas encore fait ma première communion quand je perdis ma mère. J’avais à peine neuf ans. Je n’ai donc pas clairement conscience de la part, sûrement importante, qu’elle a eue dans mon éducation religieuse. Après sa mort, et par la suite, après la disparition de mon frère aîné, je restai seul avec mon père, homme profondément religieux. Je pouvais l’observer dans sa vie quotidienne, qui était austère. Il était militaire de profession et, lorsqu’il fut veuf, sa vie devint une vie de prière constante. Il m’arrivait de me réveiller la nuit et de trouver mon père à genoux, de même que je le voyais toujours à genoux dans l’église paroissiale. Entre nous, nous ne parlions pas de vocation au sacerdoce, mais son exemple fut pour moi, en quelque sorte, le premier séminaire, une sorte de séminaire domestique » (op. cit. p. 34).

Jean-Paul II priait tous les jours cette invocation à l’Esprit Saint que son père lui avait enseignée dès ses 11 ans:

« Esprit Saint,
Je te demande le don de la Sagesse,
pour une meilleure compréhension,
de toi et de tes divines perfections.

Je te demande le don de l’Intelligence,
pour une meilleure compréhension
de l’esprit des mystères de la sainte foi.

Donne-moi le don de Science,
Pour que je sache orienter ma vie
Selon les principes de cette foi.

Donne-moi le don de Conseil,
afin qu’en toute chose je puisse
chercher conseil auprès de toi
et le trouver toujours auprès de toi.

Donne-moi le don de Force
pour qu’aucune peur ou considération
terrestre ne puisse m’arracher à toi.

Donne-moi le don de Piété,
afin que je puisse toujours servir
ta Majesté divine avec amour filial.

Donne- moi le don de Crainte de Dieu
pour qu’aucune peur ou considération
terrestre ne puisse m’arracher à toi. »

Share this Entry

Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel