Gabriella Gambino, capture Vatican News

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Laïcs, famille, vie : femme au service du Saint-Siège, témoignage de Gabriella Gambino

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Centrer l’attention sur le thème de la fragilité humaine

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Dans un entretien à Vatican News. le 19 avril 2018, la sous-secrétaire – numéro 3 – du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, Gabriella Gambino, témoigne de son service auprès du Saint-Siège. Cinquante ans, mariée et mère de cinq enfants, experte internationale en bioéthique, elle a été nommée par le pape François à ce poste, pour la Section Vie, le 7 novembre dernier.
Dans cette mission « absolument inattendue », elle souhaite se laisser « conduire par Dieu » : « Étant épouse et mère, je cherche à concilier, à mettre ensemble des équilibres délicats entre famille et travail… Et cela signifie par conséquent être consciente chaque jour que je dois avoir une foi concrète, faire confiance à Dieu parce que, sinon, toute seule je ne pourrais pas grand-chose ! »
La sous-secrétaire évoque ainsi la mission des laïcs : « Nous devons nous mettre au service de l’Église à partir de ce qu’est notre vocation spécifique. Et par conséquent le fait d’être des laïcs qui vivent pleinement le sacrement du mariage et la parentalité qui en découle, doit être une richesse et une valeur ajoutée dans l’Église. »
« Comme mère d’une famille nombreuse, par exemple, témoigne-t-elle, j’ai appris à organiser, planifier, certainement pas à tout prévoir parce qu’avec tant d’enfants c’est impossible ! Et je crois que c’est important aussi dans le cadre du travail. Comme par exemple créer des espaces… savoir mettre au centre les besoins des personnes… à partir de mon expérience de vie conjugale, la vertu de patience est une vertu importante aussi dans un dicastère comme celui-ci où l’on commence des processus. »
Gabriella Gambino réfléchit également sur le « génie féminin » : « Je crois que la femme est avant tout mère : cela signifie qu’elle est constitutivement capable d’engendrer, pas seulement biologiquement mais surtout moralement et spirituellement. » Ainsi, ajoute-t-elle, « faire entrer les femmes dans l’Église – dans un contexte comme celui du Saint-Siège, encore très masculin – permet de faire entrer le principe maternel ».
La fragilité dans toutes les dimensions de l’existence
Cette maternité signifie avant tout « centrer l’attention sur le thème de la fragilité humaine qui doit être accueillie et protégée ».
Forte de sa longue expérience dans le domaine de la bioéthique, Gabriella Gambino souligne qu’« aujourd’hui, l’Église affronte des défis inédits, dans le domaine de la bioéthique en général et en particulier de la vie, de la sexualité, du mariage et de la famille dont sont aussi complices les législations dans le monde entier ».
Le noyau de la réflexion bioéthique, explique-t-elle, doit être « la fragilité ». Il s’agit de « remettre au centre la fragilité dans toutes les dimensions de l’existence humaine, par conséquent pas seulement le début et la fin mais aussi tout ce qu’il y a dans les différents passages cruciaux de la vie humaine. Pensons à l’enfance, à la phase de la procréation, de la génération de la vie ; à la maladie, à la phase âgée de la vie… »
Elle insiste sur « l’urgence de former les consciences, de former avant tout les formateurs et, en premier… les femmes parce que ce sont elles qui forment le plus directement leurs enfants et leurs hommes. »
Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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