Trinité-des-Monts © Wikimedia commons

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La Trinité-des-Monts confiée à la Communauté de l’Emmanuel

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Départ des Fraternités monastiques de Jérusalem

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Au 1er septembre 2016, le domaine français de la Trinité-des-Monts à Rome sera confié à la Communauté de l’Emmanuel, selon les dispositions d’un accord signé entre la République française et le Saint-Siège le 25 juillet. Il était depuis 10 ans sous la responsabilité des Fraternités monastiques de Jérusalem.
La Trinité-des-Monts, qui appartient aux « Pieux Etablissements de la France à Rome et à Lorette », placés sous la tutelle de l’ambassade de France près le Saint-Siège, est un ensemble dominant la place d’Espagne, dans le centre historique de la Ville éternelle. Il est constitué d’une église, d’un couvent du XVIème siècle, d’une maison d’accueil et d’un groupe scolaire.
Un avenant aux Conventions diplomatiques de 1828 a été signé au Vatican par Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États et Philippe Zeller, ambassadeur de France près le Saint-Siège.
Prenant acte de « l’impossibilité » pour les Fraternités monastiques de « poursuivre cette mission », peut-on lire dans le texte publié par le Bureau de presse du Saint-Siège, « l’église et le couvent de la Trinité-des-Monts sont confiés, à partir du 1er septembre 2016, à la Communauté de l’Emmanuel ». L’Emmanuel est une association publique internationale de fidèles de droit pontifical, fondée en France en 1972 par Pierre Goursat et Martine Laffitte.
Cette communauté issue du renouveau charismatique, présente dans 57 pays, succède ainsi aux Fraternités monastiques de Jérusalem, présentes depuis 2006. Avant elles, la Société du Sacré-Cœur de Jésus y fut présente de 1828 à 2006, et l’Ordre des Minimes du XVe au XVIIIe siècle.
L’église et le couvent de la Trinité des Monts ont été construits à la demande du roi Charles VIII, fils de Louis XI. Un terrain fut acheté en 1494, sur le Mont Pincio, pour saint François de Paule, fondateur de l’Ordre des Minimes. Le 21 février 1495, le pape Alexandre VI autorisait la construction du couvent et les travaux de l’église commencèrent en 1502.
En 1527, le domaine fut dévasté par les lansquenets de Charles Quint, mais, après les destructions, d’autres terrains furent achetés et, en 1550, la construction du couvent était achevée. La consécration du sanctuaire eut lieu le 9 juillet 1594, au terme d’un siècle de travaux. Depuis 1586, l’église est un titre cardinalice. Le 35ème titulaire en est le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, qui en a pris possession le 7 février 2004.
L’Eglise de la Trinité-des-Monts est, comme Saint-Louis-des-Français, une des cinq églises françaises de Rome.
Au début du XIXème siècle, l’Ordre des Minimes fut dispersé et, en 1828, la branche française des Minimes ayant disparu, le domaine fut confié, par un accord signé entre le Saint-Siège et la France, aux religieuses du Sacré Cœur, congrégation fondée en 1800 par sainte Madeleine-Sophie Barat. Sous l’autorité de la supérieure du couvent, la Mère Marie-Guyonne du Penhoät, elles y entretenaient principalement une maison d’éducation.
Les branches masculine et féminine des Fraternités monastiques de Jérusalem, qui ont eu la responsabilité du domaine ces dix dernières années, ont été fondées par le père Pierre-Marie Delfieux en 1975. Elles ont pour mission de vivre la vie monastique au cœur des villes et d’être une oasis spirituelle pour les citadins.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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