Maison du "Divin Maître" (Ariccia) @ FB Pontificio Seminario Regionale Sardo

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La réforme, c'est un changement de mentalité, fait observer Mgr Semeraro

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« Les exercices spirituels sont une réforme en acte! »

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La première « réforme », c’est un « changement de mentalité », pour « servir », explique Mgr Marcello Semeraro, l’évêque d’Albano, secrétaire du Conseil des cardinaux, à quelques jours de la première réunion du C9 en 2018.
C’est un proche du pape qui lui a fait la surprise d’une visite pour son 70e anniversaire, en décembre dernier. Il a rendu visite au pape François à Ariccia, qui se trouve dans son diocèse.

La 23ème réunion du pape François avec le « conseil des cardinaux » (C9) débutera lundi prochain, 26 février 2018: ce sera la première réunion de l’année civile, souligne Vatican Media en italien, qui a interrogé Mgr Semeraro sur l’avancée des travaux.

Un changement de mentalité, pour « servir »

Pour ce qui est de la dimension spirituelle de la réforme des institutions, Mgr Semeraro explique: « Justement ce matin (le 21 février, ndlr), j’étais là-bas, à la Maison du Divin Maître, pour saluer le pape, pour l’assurer de la prière du diocèse. J’ai eu avec lui un bref entretien à l’issue de la méditation. Le pape a souligné encore une fois que les exercices spirituels de la Curie romaine, qui interrompent le travail ordinaire – y compris à travers le geste symbolique de s’éloigner du lieu de travail habituel pour intensifier une rencontre avec Dieu – est une réflexion qui voit l’un à côté de l’autre les différents collaborateurs du pape dans la Curie romaine. Déjà les exercices spirituels sont une réforme en acte ! Que veut nous dire le Saint-Père ? Que oui, la réforme met en mouvement les réalités d’organisations, des changements dans les structures mais le premier changement qu’il faut faire – et de manière permanente – est un changement de mentalité. »

« Ce que la réforme de la Curie entend exprimer est, avant tout, ajoute-t-il, une harmonie avec ce que le pape a écrit dans l’exhortation Evangelii Gaudium, par conséquent se mettre dans ce paradigme de la mission, de l’annonce de l’Évangile, à la lumière duquel sont ensuite affrontées toutes les autres réalités d’organisation et d’institution. En second lieu, réformer veut dire mettre encore plus en évidence la relation de service. »

Une réforme toujours en route
Il souligne qu’une réforme n’est jamais définitive, achevée: « D’abord, la réforme de la Curie romaine est née d’un mouvement à comprendre, vraiment comme vous l’avez dit, dans le sens ignatien. Il y a eu une motion des esprits au sein des cardinaux dans les réunions qui ont précédé le dernier Conclave. Et de cette confrontation, a émergé la requête pour que le nouveau pape soit attentif à la réforme de la Curie romaine, réforme à ne pas entendre dans le sens d’ajuster quelque chose qui va mal, qui ne va pas bien, mais réforme dans le sens de ce « semper reformanda » qui, normalement s’applique à l’Église, mais peut être dit encore plus directement de la Curie romaine. La Curie a toujours connu aussi avec Pie X, Paul VI, Jean-Paul II et aussi Benoît XVI, des interventions qui peuvent être appelées « de réforme ». Cela signifie rendre une réalité toujours plus transparente, correspondant toujours plus à son but. En ce sens, je crois qu’il faut aussi dire que la réforme comportera toujours des ajustements. La réforme de la Curie ne se fait pas une fois pour toutes ! »
L’étape de la relecture

Pour ce qui est des travaux de réforme, le C9 en est à un moment de « relecture », explique Mgr Semeraro: « A la prochaine session nous reprendrons les thématiques déjà mises à l’ordre du jour parce que, chemin faisant, certaines étapes se clarifient. C’est pourquoi nous pouvons dire que le regard du Conseil des cardinaux sur les principaux dicastères est déjà dans sa phase de conclusion. Nous sommes à un moment de relecture à partir d’une réflexion sur le travail accompli. Le travail effectué a aidé à clarifier certaines questions qui semblaient urgentes au début. »

Le C9 a été institué le 28 septembre 2013, avec pour mission d’aider le pape « dans le gouvernement de l’Église universelle et d’étudier un projet de révision de la Constitution apostolique Pastor Bonus sur la Curie romaine ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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