Hommage à Jean-Paul II, accueilli au ciel par les saints

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« Ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ »

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ROME, Jeudi 24 avril 2005 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II a été accueilli au ciel par les saints, a déclaré le pape Benoît XVI, dans son homélie, lors de l’inauguration de son pontificat, ce dimanche, place Saint-Pierre. Il a conclu son homélie par les paroles de son prédécesseur: « Ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ – et vous trouverez la vraie vie ».

Les « laudes royales » qui ont accompagné l’ouverture de la célébration, en remplacement du chant d’entrée et de la liturgie pénitentielle, on égrené les noms des sains papes, dont les « grands » : Léon le Grand et Grégoire le Grand.

Le titre de « grand » a été donné par le cardinal Sodano à Jean-Paul II lors de son homélie de la messe de la Miséricorde divine, le 3 avril dernier.

Le cardinal Ratzinger a évoqué le pape Jean-Paul II dans la maison du Père lors de la messe de funérailles, le 8 avril, et lors de la messe « pro eligendo pontefice » , lundi 18 avril au matin.

Benoît XVI a affirmé en ce jour inaugural de son pontificat: « Il a franchi le seuil vers l’autre vie – entrant dans le mystère de Dieu. Mais il n’accomplissait pas ce passage tout seul. Celui qui croit n’est jamais seul – il ne l’est pas dans la vie, et pas même dans la mort. À ce moment-là, nous avons pu invoquer les saints de tous les siècles – ses amis, ses frères dans la foi, sachant qu’ils ont été le cortège vivant qui l’a accompagné dans l’au-delà, jusqu’à la gloire de Dieu. Nous savons que son arrivée était attendue. Nous savons désormais qu’il est parmi les siens et qu’il est vraiment chez lui » .

Il soulignait en particulier: « Par trois fois, au cours de ces jours si intenses, le chant des litanies des saints nous a accompagnés : durant les funérailles de notre Saint-Père Jean-Paul II ; à l’occasion de l’entrée des Cardinaux en Conclave, et aujourd’hui encore, nous les avons chantées à nouveau, accompagnées de l’invocation : Tu illum adjuva – soutiens le nouveau Successeur de saint Pierre » .

Il confiait ses sentiments: « Chaque fois, de manière toute particulière, j’ai ressenti, pendant cette prière chantée, une grande consolation. Combien nous sommes-nous sentis abandonnés après le départ de Jean-Paul II ! Pendant plus de 26 ans, ce Pape a été notre pasteur et notre guide sur le chemin à travers ce temps ».

A la fin de son homélie, Benoît XVI laissait l’assemblée avec les paroles mêmes de Jean-Paul II lors de l’inauguration de son pontificat: « En ce moment, je me souviens du 22 octobre 1978, quand le Pape Jean-Paul II commença son ministère ici, sur la Place Saint-Pierre. Les paroles qu’il prononça alors résonnent encore et continuellement à mes oreilles: « N’ayez pas peur, au contraire, ouvrez tout grand les portes au Christ ».»

Et d’insister: « Le Pape parlait aux forts, aux puissants du monde, qui avaient peur que le Christ les dépossède d’une part de leur pouvoir, s’ils l’avaient laissé entrer et s’ils avaient concédé la liberté à la foi. Oui, il les aurait certainement dépossédés de quelque chose: de la domination de la corruption, du détournement du droit, de l’arbitraire. Mais il ne les aurait nullement dépossédés de ce qui appartient à la liberté de l’homme, à sa dignité, à l’édification d’une société juste ».

Aux jeunes, il donnait ce message: « Le Pape parlait en outre à tous les hommes, surtout aux jeunes. En quelque sorte, n’avons-nous pas tous peur – si nous laissons entrer le Christ totalement en nous, si nous nous ouvrons totalement à lui – peur qu’il puisse nous déposséder d’une part de notre vie ? N’avons-nous pas peur de renoncer à quelque chose de grand, d’unique, qui rend la vie si belle ? Ne risquons-nous pas de nous trouver ensuite dans l’angoisse et privés de liberté ? »

Il donnait cette explication des paroles de son prédécesseur: « Et encore une fois le Pape voulait dire: Non ! Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien – absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non ! Dans cette amitié seulement s’ouvrent tout grand les portes de la vie. Dans cette amitié seulement se dévoilent réellement les grandes potentialités de la condition humaine. Dans cette amitié seulement nous faisons l’expérience de ce qui est beau et de ce qui libère » .

Cet appel résonnait enfin place Saint-Pierre et dans des millions de foyers par la télévision et la radio: « Ainsi, aujourd’hui, je voudrais, avec une grande force et une grande conviction, à partir d’une longue expérience de vie personnelle, vous dire, à vous les jeunes: n’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et Il donne tout. Celui qui se donne à Lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ – et vous trouverez la vraie vie ».

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ZENIT Staff

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