Alessandro Gisotti © Vatican Media

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Exhumation de Franco : les déclarations de l’ancien nonce sont faites "à titre personnel"

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Alessandro Gisotti explique la position du Saint-Siège

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Le directeur par intérim du Bureau de presse du Saint-Siège Alessandro Gisotti affirme que les déclarations de Mgr Fratini, ancien nonce en Espagne, accusant le gouvernement de vouloir exhumer les restes de Francisco Franco pour des raisons politiques (1892-1975), ont été faites « à titre personnel », ce 18 juillet 2019.
« À l’occasion du départ définitif de l’Espagne de Mgr Renzo Fratini, après la conclusion de son mandat, a dit Alessandro Gisotti en répondant aux questions des journalistes, nous soulignons que ses déclarations récentes sur la question de l’exhumation de la dépouille mortelle de Francisco Franco ont été exprimées à titre personnel. Rappelons également que l’ancien nonce apostolique d’Espagne a déjà démenti, par voie de la presse, son intention de se prononcer sur des questions de politique intérieure. »
« Nous réitérons encore une fois, a poursuivi Gisotti, que la position du Saint-Siège sur l’histoire de l’exhumation de Franco est claire et a déjà été officiellement exprimée dans la lettre que le secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, a adressée en février dernier à la vice-présidente du gouvernement espagnol, Carmen Calvo… Cette position se base sur le plein respect de la souveraineté de l’État espagnol et de son système juridique. »
En octobre 2018, le bureau de presse du Saint-Siège avait annoncé, après la rencontre entre le secrétaire d’État du Vatican et la vice-présidente du gouvernement espagnol, que « le cardinal Pietro Parolin ne s’oppose pas à l’exhumation de Francisco Franco, si les autorités compétentes en ont décidé ainsi, mais à aucun moment il ne s’est prononcé sur le lieu de l’inhumation ».
En novembre 1975, Franco a été inhumé dans la  basilique de la Sainte-Croix de la Valle de los Caídos, monument de l’époque franquiste, édifié à partir de 1942 à la mémoire des combattants nationalistes morts pendant la Guerre d’Espagne (1936-1939), à cinquante kilomètres de la capitale espagnole.
Le 11 mai 2017, le Congrès des députés espagnols a adopté une résolution demandant au gouvernement que la dépouille de Franco soit exhumée de la basilique et déplacée vers un endroit plus discret.
En août 2018, le gouvernement socialiste espagnol a approuvé un décret ouvrant la voie à l’exhumation des restes de Francisco Franco. Selon l’exécutif espagnol, le cimetière d’El Pardo, dans la banlieue de Madrid, où la femme de Franco est enterrée, garantit des conditions de dignité et de respect.
Le 4 juin 2019, la Cour suprême espagnole a décidé de suspendre l’exhumation de la dépouille de Franco en attendant l’évaluation de l’appel de sa famille, qui avait exprimé le souhait d’amener les restes du général dans un espace leur appartenant dans la crypte de la cathédrale de la Vierge Marie Almudena, à Madrid, ce qui a déclenché une polémique.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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