Assise 2016, capture CTV

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Assise 2016: le Grand Duc de Luxembourg salue la visite à Lesbos

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« Un message concret d’humanité dont nous avons bien besoin en Europe! »

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« Je reste convaincu que ces journées de dialogue des religions et des cultures dans le sillage de l’esprit d’Assise constituent une étape essentielle vers un monde de paix », a déclaré le Grand Duc Henri de Luxembourg, lors de la session inaugurale du rassemblement des religions et des cultures pour la paix, dimanche, 18 septembre 2016, à Assise.
Evoquant la Syrie et son cortège de millions de réfugiés, le Grand Duc a salué la visite du pape François et du patriarche Bartholomée au camp de réfugiés de Lesbos en avril dernier en disant: « La visite à Lesbos du patriarche œcuménique Bartolomée, avec le pape François, nous a profondément touchés : un message concret d’humanité dont nous avons bien besoin en Europe! »
Il a invité au dialogue: « Le dialogue est le remède aux conflits, il soigne les blessures, il rend possible l’avenir. »
Voici le texte de l’allocution publiée par Sant’Egidio.
AB
Allocution du Grand Duc Henri de Luxembourg
Monsieur le président de la République centrafricaine,
Votre Sainteté Bartolomé,
Cher professeur Riccardi,
Excellences, Eminences,
Mesdames et Messieurs,
C’est pour moi un honneur et un motif de joie d’être ici, avec vous, dans la ville d’Assise, dans cette assemblée composée d’aussi grandes personnalités religieuses, spirituelle et morales.
Nous sommes ici, à Assise, pour commémorer le trentième anniversaire de la journée historique de prière pour la paix voulue par saint Jean-Paul en 1986. La Grande-duchesse et moi-même participons depuis des années, avec une conviction profonde, à ce chemin de paix et de dialogue. Comme je l’ai dit à Cracovie, en 2009, lors d’une étape inoubliable de ce pèlerinage de croyants et d’hommes et de femmes de bonne volonté dans la ville de Karol Wojtyla : je reste convaincu que ces journées de dialogue des religions et des cultures dans le sillage de l’esprit d’Assise constituent une étape essentielle vers un monde de paix. Voilà pourquoi je voudrais remercier encore une fois la Communauté de Sant’Egidio et le cher professeur Riccardi, qui, avec une ferveur et une ténacité sans égales, renouvellent chaque année dans une ville différente cet esprit de dialogue et d’amitié entre femmes et hommes de cultures et de fois différentes, dont plus que jamais aujourd’hui nous avons besoin.
Nous suivons avec attention, monsieur le président, les récents développements en République centrafricaine, depuis trop longtemps otage de violence et de conflits. Nous souhaitons que s’ouvre enfin un temps de stabilité et de paix pour votre peuple. Aujourd’hui, dans notre monde, il y a vraiment une immense « soif de paix ».
Nous pensons à la Syrie, à une guerre qui dure depuis désormais cinq ans, semant la mort et la destruction. Combien de personnes fuient aujourd’hui la guerre en quête d’accueil sur notre continent européen ! La visite à Lesbos du patriarche œcuménique Bartolomée, avec le pape François, nous a profondément touchés : un message concret d’humanité dont nous avons bien besoin en Europe !
La religion est avant tout ce qui lie et unit les hommes. Pris individuellement, nous sortons confortés dans notre engagement de ces journées de dialogue et de rencontre. Sur le plan collectif, la concorde entre les religions est un message essentiel adressé à l’humanité : face aux défis du monde actuel, leur raison d’être est d’unir et non pas de diviser. De cela, aujourd’hui, nous en avons bien besoin. C’est pourquoi, j’en suis convaincu, ces journées ne veulent pas seulement célébrer un anniversaire. Ici, à Assise, puisant au lumineux témoignage de saint François, nous voulons nous placer de façon renouvelée devant la « soif de paix » de nombreuses personnes et devant nos responsabilités. Le dialogue est le remède aux conflits, il soigne les blessures, il rend possible l’avenir.

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Rédaction

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