Présentation du programme pour l'Irak © Facebook ACS

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AED : 230 millions d'euros pour les chrétiens en Irak

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Pour la reconstruction de quelque 13 000 foyers

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L’Aide à l’Église en détresse (AED) lance un plan de reconstruction de quelque 13 mille foyers chrétiens dans la plaine de Ninive, en Irak, estimé à environ 230 millions d’euros, annonce un communiqué ce jeudi 15 juin 2017.
Ce plan d’action a été présenté récemment par l’AED aux ambassadeurs européens accrédités auprès du Saint-Siège. « C’est un vrai ‘plan Marshall’, explique le directeur de l’AED-Italie, Alessandro Monteduro, qui ramènera au christianisme la plaine de Ninive. »
« Nous avons l’intention d’impliquer dans nos projets aussi les gouvernements, poursuit-il, de contribuer à restituer aux familles chrétiennes la vie qui leur a été arrachée par daesh. Maintenant que les djihadistes affectent de plus en plus ‘notre’ Occident, le soutien aux chrétiens persécutés représente le premier et le plus efficace vaccin contre l’extrémisme ».
Une des maisons qui sera reconstruite à Qaraqosh est celle de Khouder Ezzo et son épouse Aida Hanna, catholiques et parents de la petite Christina, enlevée par daesh le 22 août 2014 et rendue à sa famille le 10 juin 2017.
Cette fille, qui avait 3 ans à l’époque, a été arrachée à sa mère par les hommes de l’État islamique. « La mère de Cristina a été forcée de monter dans le bus », raconte à l’AED le père Ignatius Offy, prêtre syro-catholique proche de la famille. Et Christina est restée avec les soldats.
Depuis que la plaine de Ninive a été prise par l’ISIS, le père Offy a essayé de rechercher ses fidèles qui ont été enlevés par les djihadistes « et Cristina surtout parce qu’elle était la plus petite de tous. » Au début, la fillette a été vue avec un soldat de daesh près d’une mosquée, puis avec une famille musulmane qui vivait à Mossoul, dans le quartier de Tanak.
« Cette famille avait pris Cristina à une mosquée à Mossoul, explique le père Offy. Ils voulaient la ramener chez ses parents, mais ils craignaient pour sa sécurité. Alors, ils l’ont gardée chez eux, l’ont aimé et ont pris soin d’elle comme de leur propre fille. » Lorsque la famille musulmane a estimé que Mossoul était devenu une ville plus sûre, elle a contacté le frère aîné de Cristina et le 10 juin la petite fille est retournée chez elle.
C’est « un vrai miracle pour lequel les parents ont tant prié, dit le prêtre, le père a récité le chapelet pour le retour de sa fille tous les jours ». Mais Christina est profondément traumatisée, poursuit le père Offy : « Au cours de ces trois années, elle a oublié sa famille et même sa langue maternelle, le syriaque. Maintenant elle connaît seulement l’arabe et en tout cas elle parle très peu. Elle a besoin d’aide psychologique. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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