Un geste œcuménique fort : restitution de reliques à l’Eglise de Constantinople

CITE DU VATICAN, Mardi 23 novembre 2004 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II fera, samedi prochain, 27 novembre, un geste hautement œcuménique : il restituera au patriarche œcuménique de Constantinople des reliques des pères grecs, et docteurs de l’Eglise, saint Grégoire de Nazianze et saint Jean Chrysostome.

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La célébration sera présidée par le pape Jean-Paul II et le patriarche Bartholomaios Ier, à 11 heures à Saint-Pierre.

« Cette cérémonie, indique le Vatican, souligne le vœu des Eglises d’Orient et d’Occident d’avancer ensemble vers l’unité visible, afin que le monde croie dans le Christ unique Sauveur ».

Cette liturgie œcuménique de la Parole, comprendra tout d’abord un rite d’introduction avec vénération des reliques, puis des lectures bibliques et des lectures patristiques tirées des écrits des deux saints, suivies des chants du tropaire byzantin, de la prière universelle et du Notre Père. La remise des reliques sera suivie de la lecture d’un discours du pape et des remerciements du patriarche, avant le rite de conclusion.

La communauté orthodoxe de Rome participera à la célébration et tous les fidèles romains sont invités.

Grégoire de Nazianze (329-389) est né à Arianze en Cappadoce. Il était le fils aîné de saint Grégoire l’Ancien. Il étudia pendant dix ans le droit à Athènes, puis rejoignit son ami Basile dans une solitude du Pont. En 361, il fut ordonné prêtre et en 372, il fut sacré évêque à Sasime. Il refusa pourtant ce siège pour devenir coadjuteur de son père à Nazianze. En 380, il fut appelé à la tête du diocèse de Constantinople, où il ne resta qu’un mois : il préféra se retirer à Nazianze où il mourut. Les grecs l’appellent le « divin », ou « le théologien ». Il est vénéré comme Docteur de l’Eglise en Orient comme en Occident. On le fête, avec saint Basile, le 2 janvier.

Jean (v.347-14 sept. 407) dit « Chrysostome », c’est-à-dire « Bouche d’Or », en raison de son éloquence, est fêté le 13 septembre. Il était natif d’Antioche, et embrassa la vie monastique dès sa jeunesse, et, dit-on se ruina la santé par une excessive ascèse. Ordonné prêtre, il prononça à Antioche une série de sermons qui le rendirent célèbres en Orient. En 398, il devint contre son gré patriarche de Constantinople, où son ardeur et son refus de tout compromis lui attirèrent la colère impériale. En 403, lors d’une assemblée d’évêque, connue sous le nom de Synode du chêne, il fut déposé et exilé. Mais il avait la faveur du peuple. Et il revint triomphalement dans la ville. Deux mois plus tard, en raison d’une nouvelle dénonciation des vices, il fut à nouveau exilé, en Arménie, et, malgré le soutien du pape, il mourut en exil. Il est célèbre pour sa révision de la liturgie byzantine.

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ZENIT Staff

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