Le cardinal Renato Martino, président du conseil pontifical Justice et Paix, participe, à Londres, à la XVIe conférence bancaire, une rencontre annuelle de la Chambre de commerce italienne pour le Royaume-Uni, et à laquelle participent les principaux représentants du monde financier britannique. Le thème de cette rencontre 2004 est: « Existe-t-il un modèle européen de croissance globale socio-économique? »
Se référant à la contribution de l’Europe au développement des pays pauvres, le cardinal Martino a indiqué des pistes pour favoriser un développement « plus humain, plus intégral, plus solidaire, et durable », indique un communiqué de ce dicastère.
Les projets de développement en cours sont plus de 63.000, indiquait le cardinal Martino, avec de très grandes différences dans les critères d’approvisionnement, d’évaluation des impacts sociaux et environnementaux. De nombreux projets poursuivent dans la même zone des objectifs analogues, et on note des doublets. D’autres se proposent des objectifs désirables mais de fait concurrents, créant ainsi des tensions au lieu de les résoudre.
En outre, indiquait le cardinal Martino, l’action de coopération au développement souffre de longueurs bureaucratiques qui imposent aux pays bénéficiaires de pesants fardeaux, pour faire face aux demandes de supervision et d’évaluation de la part des donateurs. « Cela démontre, a déclaré le cardinal de Justice et Paix, combien est concret et urgent l’objectif d’un meilleur fonctionnement de tout le mécanisme de la coopération ».
Pour le président de Justice et Paix, il faut une augmentation des fonds disponibles avec la nécessité de nouveaux fonds. « Certains gouvernements, disait-il, avancent de façon significative dans cette direction, avec l’encouragement et le soutien moral du saint-Père et du saint-Siège ».
Le cardinal Martino a rappelé à ce propos l’initiative du gouvernement britannique appelée « International Finance Facility » et les propositions des gouvernements français et brésilien (à l’ONU la semaine dernière).
En outre, le cardinal Martino, a souligné la nécessité de promouvoir une authentique démocratie économique par un gouvernement adéquat du marché, de façon à ce que tous les acteurs – forts et faibles, grands et petits – aient la possibilité réelle de communiquer avec les autres, d’échanger, de créer des liens. Cet espace de communication n’est pas une donnée naturelle, elle doit nécessairement être construit et préservé aussi grâce à l’expression de l’autorité publique.
Enfin, le cardinal a rappelé cette exigence que les modèles de développement ne doivent pas compromettre la richesse extraordinaire et les diversités présentes en Europe.