Ordinations au Latran en 2016

Ordinations au Latran © LC Photoservice - Luis Angel Espinosa

Progression du nombre des catholiques dans le monde: + 14,1%

Selon l’Annuaire pontifical et l’Annuaire des statistiques de l’Eglise

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Entre 2005 et 2014 le nombre des catholiques baptisés a augmenté à un rythme qui dépasse celui de la population mondiale : + 14,1% contre + 10,8%, mais aussi le nombre des évêques, des prêtres, dés séminaristes, des diacres permanents.
Le Saint-Siège publie en effet ce communiqué à l’occasion de la publication de l’Annuaire Pontifical 2016 et de l’Annuaire des statistiques de l’Eglise 2014.
Voici notre traduction intégrale de ce communiqué. Les intertitres sont de la rédaction.
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L’Annuaire pontifical 2016 et l’Annuaire des statistiques de l’Eglise 2014 (Annuarium Statisticum Ecclesiae), dont la rédaction est due à l’Office Central de Statistique de l’Église, sont disponibles dans les librairies en Italie.
Le travail d’impression de ces volumes a été effectuée par la Typographie vaticane.
De la lecture de ces documents cités précédemment on peut résumer quelques nouvelles données relatives à la vie Catholique dans le monde entre le 15 février et le 31 décembre 2015.
Pendant cette période a été élevé 1 Éparchie en Métropolite, ont été érigé 3 nouveaux sièges d’Évêché, 3 éparchies, 2 Exarques Apostoliques et il a été élevé 1 Exarque Apostolique en Éparchie.
Les données statistiques de l’Annuaire des statistiques, se référant à l’année 2014, fournissent une analyse synthétique des principales dynamiques concernant l’Église Catholique dans les 2 998circonscriptions ecclésiastiques de la planète.
Les catholiques dans le monde
Au cours des 9 dernières années le nombre des catholiques baptisés dans le monde a augmenté à un rythme supérieur (14,1%) par rapport à celui de la population mondiale pendant la même période (10,8%). La présence catholique augmente donc à 17,8% en 2014, à partir de 17,3% en 2005. En valeur absolue on compte près de 1.272 millions de catholiques en 2014 face aux 1.115 millions de 2005. La contribution des diverses zones géographiques dans l’ensemble est assez hétérogène.
L’Europe, bien que abritant quasiment 23% de la communauté catholique mondiale en 2014, se confirme comme étant la zone la moins dynamique en absolu, avec une croissance du nombre de catholiques, pour toute la période, à peine supérieure à 2%. La présence des catholiques sur le territoire, se stabilise autour des 40%, avec une modification minime par rapport à 2005. Ceci face au fait que, dans la même période, la dynamique démographique a été inférieure de quelques dizaines de points à celle du nombre de catholiques. En référence à toute la période de 2005-2015, les catholiques baptisés en Océanie croissent moins que la population (respectivement 15,9% et 18,2%), pendant que le contraire se vérifie dans les continents américains (11,7% contre 9,9%) et asiatiques (20,0% contre 9,6%). Le continent africain reste sans aucun doute celui de la plus grande croissance : le nombre de baptisés (pratiquement près de 215 millions en 2014), augmente à un rythme équivalent à plus du double de celui des pays asiatiques (presque 41%) et bien supérieur à la croissance de la population dans le même intervalle de temps (23%).
Donc, au delà des différentes dynamiques démographiques, l’évidente croissance du poids du continent africain se confirme (dont les fidèles baptisés montent de 13,8% à presque 17% de la population mondiale), et au contraire l’arrêt net de celui de l’Europe, pour lequel le pourcentage sur le total de la planète est descendu du 25,2% de 2005 à 22,6% de 2014. Même si on signale qu’il se vérifie une légère flexion en 2014, l’Amérique reste le continent contenant quasiment la moitié des catholiques baptisés.
Enfin, avec une croissance modérée, l’incidence dans le monde du continent asiatique apparaît, avec un poids de plus de 60% de la population mondiale, il se maintient autour de 11% des catholiques de la planète en 2014. L’incidence des baptisés en Océanie reste stable, même si son poids ne rejoint pas le 0,8% de la population catholique mondiale.
Les évêques, plus nombreux
Entre 2005 et 2014, le nombre des Évêques a augmenté globalement de 8,2%, passant de 4.841 à 5.237 unités. L’augmentation a été marqué en Asie (+14,3%) et en Afrique (+12,9%), pendant que en Amérique (+6,9%), en Europe (+5,4%) et en Océanie (+4,0%) les valeurs se situent sous la moyenne mondiale. En tous cas, face à une dynamique aussi différenciée, la répartition des évêques par continent est restée sensiblement stable pendant la période considérée, avec une plus grande concentration sur le total en Amérique en en Europe. Même pour le continent asiatique, où la présence du corps épiscopal est allé en augmentant de manière plus considérable, le pourcentage sur le total planétaire si limite à un léger accroissement de 14,3 en 2005 pour 15,1 en 2014.
La répartition du nombre des fidèles baptisés par évêché et par continent apparaît plus homogène et équilibrée, passant de 230 300 à 242 900 entre 2005 et 2014 : en négligeant le cas différent de l’Océanie (ou la faible densité de la population sur le territoire, d’ailleurs fragmentée en de nombreuses îles et archipels, dessine des situations totalement particulières), on note une tendance pour l’Asie et l’Afrique, continents dans lesquels la diffusion du catholicisme montre une grande dynamique , à converger vers la moyenne mondiale.
Augmentation du nombre de prêtres
Des statistiques relatives aux prêtres, diocésains ou religieux, la première donnée qui saute aux yeux est la masse totale des prêtres, en augmentation de 9 381 entre 2005 et 2014 – de 406 411 à 415 792 – semble s’être stabilisée dans les dernières années. Ceci vaut au niveau de la planète, en tant que continents les dynamiques sont assez différenciées. Face à de notables augmentations concernant l’Afrique (+32,6%) et l’Asie (+27,1%), se posent l’Europe, avec une diminution de plus de 1,8% et l’Océanie avec -1,7%. L’augmentation, au niveau mondial, des prêtres a fait enregistrer, au cours du temps, des rythmes de croissance différents : pendant les six premières années de la période examinée l’augmentation a été plus soutenue, et pratiquement nulle dans les trois dernières années. En particulier, les chiffres des mouvements en augmentation nous montrent comment les ordinations sacerdotales, après une croissance progressive jusqu’en 2011, ont enregistré dans les dernières années une lente décroissance, encore en cours. Les chiffres négatifs des tendances montrent comment les défections sont allées progressivement en se réduisant, pendant que les décès de prêtres, après une période d’oscillations annuelles, sont allées en croissant dans les dernières années. En détail, les prêtres diocésains présentent un mouvement croissant quand ils sont comparés aux clercs religieux et, en outre, pendant que les premiers montrent une tendance croissante en Afrique, dans les Amériques, Nord exclue, en Asie et en Océanie, ils se révèlent, au contraire, un mouvement décroissant dans les zones restantes, de manière particulière en Europe. Vice versa, les prêtres religieux, manifestent une tendance au déclin dans les Amériques, également en Europe et en Océanie. Le jeux combiné des augmentations temporaires des prêtres diocésains et celui des religieux fait que, globalement, les mêmes zones, citées précédemment, montrent des mouvements favorables, pendant que les zones restantes manifestent des tendances à la décroissance. Il en découle que globalement le nombre de prêtres, quand ils sont regardés en termes relatifs, indique l’évolution de poids différent des diverses zones géographiques : de 2005 à 2014, l’Afrique, l’Asie orientale sud, l’Amérique Centrale continentale et celle du Sud, voient leurs poids augmenter. L »Asie du Moyen-Orient et l’Océanie restent pratiquement stationnaires. Enfin, l’Amérique du Nord et l’Europe – en particulier cette dernière passe de 48,8% en 2005 à 43,7% – montrant un poids en diminution.
L’action pastorale des évêques et des prêtres est accompagnée d’autres figures pastorales : les diacres permanents, les religieux profès non prêtres et les religieuses professes. La consistance numérique de ces trois groupes d’opérateurs pastoraux sont assez différentes. A la fin 2014, dans le monde, les diacres permanents sont 44.566, les religieux non prêtres 54.559 et les religieuse professes pratiquement 682 000. Même les dynamiques évolutives présentent des caractéristiques différentes.
Les diacres permanents
Les diacres permanents constituent le groupe en plus forte évolution dans le temps : de presque 33 000 en 2005 ils ont atteint quasiment les 45 000 en 2014, avec une variation relative de 33,5%. Si l’augmentation s’est manifestée partout, cependant les rythmes d’augmentation restent différents entre les divers zones continentales : en Europe leur augmentation a été significative, étant passée en neuf années d’un peu moins de 11 000 à quasiment 15 000. En Amérique aussi la dynamique a été soutenue : en 2014 le nombre est monté à quasiment 29 000, pour près de 22 000 en 2005. Il n’y a pas à signaler de variations de relief dans la distribution territoriale des diacres permanents pendant la période d’estimation : il se vérifie seulement une légère diminution du nombre relatif des diacres en Amérique et une croissance de celle de l’Asie. Il n’est pas sans intérêt de rappeler que cette situation est très présente en Amérique (spécialement celle du Nord) avec le 64,9% de tous les diacres du monde, et aussi en Europe (32,6%). Par contre la présence des diacres en Afrique et en Asie est faible : ces continents représentent à peine 1,7% du poids global.
La capacité effective des diacres permanents d’aider les prêtres en complément de l’action pastorale sur le territoire, reste cependant encore restreinte. Dans le monde, la répartition des diacres pour 100 prêtres résidents, dans les faits, est à peine égale à 10,7 en 2014 et va en diminution de 0,48 en Asie à un maximum de 23,5 en Amérique. En Europe, le quotient est autour de 8%, pendant qu’en Afrique 1,1 diacres prêtent service aux côtés de 100 prêtres. Pourtant, l’importance du phénomène reste somme toute modeste, pour que leur œuvre puisse avoir une incidence significative sur l’équilibre entre la demande et l’offre de ministère auprès des fidèles baptisés résidents sur le territoire. En termes d’évolution cependant, on note qu’ils tendent à manifester une plus grande présence sur le territoire justement là où le rapport des fidèles baptisés par prêtre présente une carence.
Les religieux et religieuses
Par contre, une légère diminution numérique est celle subie chez les religieux profès non prêtres. En 2005 ils étaient 54 708 dans le monde, se réduisant ensuite à 54 559 en 2014. Il est à noter que l’arrêt se concentre en Amérique (-5,0%), en Europe (-14,2%) et en Océanie (-6,8%). Au contraire il y a eu une augmentation en Afrique (+10,2%) et en Asie (+30,1%°. En 2014, ces derniers représentent dans l’ensemble un quotient de pratiquement 38% du total (pour 31% en 2005). A l’opposé, le groupe constitué de l’Europe, l’Amérique et l’Océanie s’est réduit de quasiment 10%au cours de la période examinée.
Les religieuses professes représentent en 2014 une population de 682.729 unités, pour près de 39% présentes en Europe, suivie de l’Amérique qui compte plus de 177 000 consacrées et de l’Asie qui atteint 170 000 unités. Par rapport à 2005, le groupe subit un fléchissement de 10,2%. Dans ce cas là aussi, le déclin a concerné trois continents (Amérique, Europe et Océanie), avec des variations négatives également importantes (autour de 18/20%). En Afrique et en Asie, par contre, l’augmentation est décidément soutenue, autour de 20% pour le premier et de 11% pour le second. Comme résultat final de ces dynamiques assez différentes, sur le total mondial la fraction des religieuses en Afrique et en Asie passe de 27,8% à 35,3% au détriment de l’Europe et de l’Amérique dont l’incidence sur l’ensemble se réduit de 70,8% à 63,5%.
Les séminaristes, en augmentation également
L’évolution temporaire qui s’observe dans le monde entre 2005 et 2014 pour le nombre des séminaristes (diocésains et religieux), dénote une croissance initiale qui se prolonge jusqu’en 2011, année pendant laquelle on enregistre un chiffre égal à 105,4% de celui de 2005. Ensuite il prend au début une descente lente mais continue, qui ramène en 2014 à une valeur égale à 102,2% de celle de la période initiale. En termes de volumes, les candidats au sacerdoce sur la planète sont passés de 114 439 en 2005 à 120 616 en 2011 et à 116 939 en 2014.
La diminution de l’ensemble des séminaristes, qui s’observe dans un total entre 2011 et 2014, a intéressé tous les continents, avec l’exception de l’Afrique, où les séminaristes ont augmenté de 3,8% (de 27 483 à 28 528). Par contre si on considère la période entière entre 2005 et 2014, on relève que les différences territoriales apparaissent plus évidentes. Pendant que l’Afrique, l’Asie et l’Océanie montrent des dynamiques évolutives vives (avec des rythmes de croissance de 21,0%, 14,6% et de 7,2% respectivement), l’Europe enregistre une contraction de 17,5% pendant la même période et l’Amérique (surtout à cause de l’évolution négative de la partie méridionale) manifeste un arrêt de 7,9% par rapport à la situation à la période initiale. En conséquence, on observe un redimensionnement du rôle du continent européen et de l’américain à la croissance potentielle du renouvellement des communautés sacerdotales, avec un rapport qui passe de 20,2% à 16,2% pour l’Europe et de 32,2% à 29,1% pour l’Amérique, face à une expansion de celui de l’Afrique et de l’Asie qui représentent dans l’ensemble en 2014 un pourcentage de 53,9 du total mondial (24,4 et 29,5 % respectivement).
Également en termes relatifs par rapport au nombre de catholiques, le plus grand dynamisme de l’Afrique et de l’Asie se confirme, avec 133 candidats au sacerdoce par million de catholiques en Afrique en 2014 et près de 247 en Asie. Les valeurs européennes (66) et américaines (55), plutôt moins significative est en diminution par rapport à 2005, elles suggèrent un potentiel de couverture moindre des besoins des services pastoraux.
Enfin, en rapportant le nombre de séminaristes pour 100 prêtres, on obtient une indication du potentiel de substitution générationnelle dans l’exercice pastoral effectif. Et bien, également dans un tel contexte l’Afrique et l’Asie confirment leur primat avec 66 et 54 candidats respectivement, pendant que l’Europe compte 10 candidats pour 100 prêtres, confirmant la permanence d’une stagnation des vocations sacerdotales. L’Amérique et l’Océanie maintiennent leurs positions intermédiaires avec 28 et 22 candidats au sacerdoce pour 100 prêtres en 2014. Toutefois, dans l’ensemble on passe – grâce à l’apport de l’Afrique et de l’Asie – de 28,16 à 28,12 séminaristes pour 100 prêtres.
Les grandes tendances
Au bout de l’analyse quantitative, conduite globalement et par grande zones géographiques aussi bien en termes de volume que de variations, on peut tenter quelques conclusions de grandes synthèses sur les phénomènes les plus évidents et sur les tendances en cours.
Le première observation est qu’une grande partie des phénomènes analysés, on peut noter une certaine dichotomie entre les dynamiques des continents émergeant, Afrique et Asie, et celle de l’Europe qui est, progressivement, de perdre la primeur comme modèle de référence. Ceci ne surprend pas, au contraire il apparaît quasiment évident que le développement de l’Église dans le monde ne puisse pas faire abstraction de celles qui sont les grandes tendances de fond du développement planétaire, surtout sous les aspects démographiques. C’est pour cela que l’Europe se confirme comme le continent le plus statique, freiné par un net vieillissement de la population et un taux de natalité bas. L’Amérique se pose dans une position intermédiaire, mais si l’analyse avait été conduite en distinguant entre l’Amérique du Nord et l’Amérique latine, probablement il serait ressorti des variations aptes à faire assimiler, au moins partiellement, la première à l’Europe et la seconde à L’Asie et l’Afrique. L’Océanie constitue une réalité elle-même indépendante, ne serait-ce que par le poids démographique plutôt plus limité.
Pendant la période 2005-2014, le nombre de prêtres a globalement augmenté, même s’il faut distinguer entre l’augmentation significative des prêtres diocésains et la flexion marquée des prêtres-religieux. Les pertes en Europe s’envolent, en grande partie compensées par la vive dynamique de l’Afrique et de l’Asie pour ce qui concerne les prêtres diocésains. L’Amérique présente, pendant la période, une croissance de 1,6% : les 4 000 religieux sont compensés par presque 6 000 diocésains.
La charge pastorale moyenne au niveau mondial, exprimé par le nombre de catholiques par prêtre, est nettement en croissance et se présente plus élevée en Afrique et en Amérique, pendant que en Europe il est plutôt plus limité. Il est plausible que la situation se modifiera dans les prochaines années : les prêtres européens sont plus âgés et affaiblis par un taux de renouvellement bas, alors que le continent africain et en Asie les candidats au sacerdoce sont en nette croissance.
Le phénomène relativement récent de la forte expansion des diacres permanents est de grande importance. La vive dynamique mise en évidence par ces opérateurs n’est certainement pas reconductible à des motivations temporaires et contingentes, mais elles semblent exprimer des choix nouveaux et différents dans l’explication de l’activité de diffusion de la foi. En fait, on peut noter que l’augmentation des diacres s’est, généralement, vérifiée en Europe et en Amérique, continents moins brillants pour ce qui concerne le développement d’autres catégories d’opérateurs pastoraux.
Les candidats au sacerdoce présentent globalement une tendance positive, cependant même dans ces cas quelques motifs de préoccupation viennent de l’Europe et l’Amérique, où dans les dernières années le déclin apparaît évident. Inversement, l’Afrique et l’Asie démontrent une grande vitalité.
© Traduction de Zenit, Hugues de Warren

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Rédaction

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