Mgr Celli : Des « tisseurs de réseaux » pour communiquer le visage du Christ

Aux communicateurs d’Amérique latine en la fête de Notre-Dame de Guadalupe

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ROME, Lundi 17 décembre 2007 (ZENIT.org) – Les communicateurs doivent être des « tisseurs de réseaux » (traduction exacte de « webmestre », ndlr), pour communiquer « le visage du Christ dans les espaces de la vie quotidienne de la société » : c’est l’invitation lancée par le président du Conseil pontifical des communications sociales, Mgr Claudio Maria Celli, aux communicateurs catholiques du « continent de l’espérance », à l’occasion de la fête de Notre-Dame de Guadalupe, Patronne de l’Amérique, le 12 décembre dernier.

Mgr Celli déclarait s’adresser « aux personnes de bonne volonté qui travaillent dans le vaste monde de la communication sociale, spécialement à ceux qui désirent par leur service, être « sel et lumière du monde », communiquant le Dieu qui, par Amour, a racheté l’humanité en se faisant comme nous ».

« En ce temps de l’Avent, nous avons aussi la joie de célébrer la fête de la Vierge de Guadalupe, déclarée par Jean-Paul II Patronne de l’Amérique, qui inspire de façon particulière le réseau RIIAL, et les nombreuses initiatives de communication du continent », rappelait Mgr Celli.

Les fruits de la conférence d’Aparecida

Mgr Celli soulignait ce que signifie cette expression : « continent de l’espérance. « Cette belle expression traditionnelle : « Continent de l’espérance » a été éclairée par l’encyclique Spes Salvi, nouveau cadeau par lequel le pape Benoît XVI nourrit notre conscience chrétienne. Lui-même expliquait le sens de cette vertu théologale : ‘Voici donc la découverte surprenante : mon espérance et la vôtre est précédée de l’attente que Dieu cultive envers nous ! Cette attente de Dieu précède toujours notre espérance, exactement comme son amour nous atteint toujours le premier (cf. 1 Jn 4,10). C’est une confiance qui se reflète dans les cœurs des petits, des humbles, lorsque, à travers les difficultés et les fatigues, ils s’engagent chaque jour à donner le meilleur d’eux-mêmes, à faire ce peu de bien qui, aux yeux de Dieu, est beaucoup : en famille, sur le lieu de travail, à l’école, dans les différents milieux de la société. L’espérance est inscrite dans le cœur de l’homme de façon ineffaçable, parce que Dieu, notre Père, est la vie, et nous sommes faits pour la vie éternelle et bienheureuse’ (Homélie, Vêpres du 1er décembre 2007) ».

Mentionnant la Conférence des évêques au Brésil, à Aparecida, il faisait observer que « les pasteurs du Peuple de Dieu ont demandé de répondre aux défis de ce temps en invitant tous les chrétiens à vivre un vrai itinéraire de disciples partagé en communauté, et qui culmine dans une attitude missionnaire constante : cette invitation appelle de façon spéciale les communicateurs et les « tisseurs de réseaux » (traduction exacte de « webmestre », ndlr), pour mettre le visage du Christ dans les espaces de la vie quotidienne de la société ».

Communiquer comme les Anges aux Bergers

Premièrement, Mgr Celli invite à tisser une relation personnelle avec le Christ. « Le premier pas de ce chemin, indiqué par les évêques, est une rencontre personnelle avec le Seigneur Jésus, une expérience d’amitié profonde avec lui, sans laquelle la vie chrétienne n’existe tout simplement pas, disait-il. C’est pourquoi je crois qu’en tant que personnes de communication, nous pouvons faire ce premier pas spécialement maintenant. Nous voulons « brûler les étapes », puisque la conduite selon l’Evangile n’est authentique que si elle surgit de cette relation vivante et personnelle d’ouverture au Christ qui s’offre à nous comme Sauveur. Pensons comment nous pouvons, dans nos domaines d’action spécifiques, favoriser chez nos lecteurs, auditeurs, téléspectateurs, usagers, … la rencontre avec le Christ Jésus, dans ce que nous communiquons. Si nous obtenons que nos interlocuteurs et destinataires rencontrent le Seigneur, dans nos œuvres de communication, nous pouvons être sûrs que Lui fera fructifier notre effort. Et, après le premier pas, le deuxième viendra et ainsi de suite ».

A propos du Mystère de l’Incarnation, souligné par l’approche de Noël, Mgr Celli disait : « Le Verbe s’est fait chair » : Dieu s’est fait accessible et compréhensible pour nous dans la crèche. Il s’est fait faible et dépendant, lui qui pouvait tout et tenait l’univers dans sa main. Dans la stupeur et l’émerveillement que ce Mystère suscite chez les croyants de toutes les générations, nous avons l’intention d’être comme ces anges qui ont été envoyés annoncer aux bergers la grande joie, et le plus grand événement de l’histoire ».

L’école de communication de la Vierge Marie

Enfin, Mgr Celli soulignait que la communication chrétienne n’est pas faite que de paroles, mais de « gestes », à l’école de Marie, dans l’apparition à Juan Diego : « Soyons dociles comme l’a été la Vierge de Guadalupe, que Jean-Paul II a désignée comme « modèle d’une évangélisation parfaitement inculturée ». Elle s’est adaptée à la mentalité de son interlocuteur, à sa culture, à son rythme. Son message n’est pas seulement fait de paroles : il est gestes, forme, image, langage, langue. C’est une communication amoureuse et qui accepte pleinement le monde de l’autre, qui a en même temps un effet dynamisant qui change à jamais son interlocuteur. Juan Diego se voit reconnu dans sa dignité profonde d’être humain, et plus encore, il est élevé à un rôle élevé : il est envoyé en mission pour être porteur d’un message qui le dépasse ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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