ROME, Jeudi 8 mai 2008 (ZENIT.org) – Le Catholicos Karekin II, patriarche suprême des Arméniens a reçu de l’université pontificale salésienne de Rome le doctorat honoris causa en théologie pastorale de la jeunesse.
Lors de la cérémonie, le patriarche était entouré du cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat, et du cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens.
Dans son discours devant l’assemblée, le cardinal Bertone a évoqué sa récente visite en Arménie, se réjouissant de « l’accueil délicieux et chaleureux » qu’on lui avait réservé et de l’opportunité qui lui a été donnée de pouvoir s’immerger dans l’histoire de l’Eglise arménienne qui, a-t-il souligné, « plonge ses racines dans la prédication des saints apôtres Bartholomée et Thaddée ».
« Tout le peuple arménien s’est converti au Christ il y a maintenant plus de 17 siècles », a-t-il rappelé. « C’était à l’aube du IVème siècle, en l’an 301. Le baptême fait des Arméniens le premier peuple officiellement chrétien, bien avant que le christianisme ne soit reconnu comme religion de l’empire romain ».
Le secrétaire d’Etat a illustré plusieurs temps forts du développement concret des relations entre le Saint-Siège et l’Eglise arménienne : les paroles de Jean-Paul II au patriarche Karekin I lors de sa visite officielle à Rome ; la remise des reliques de Saint Grégoire l’Illuminateur à Karekin II en novembre 2000 ; la visite du pape Jean-Paul II au siège spirituel de la Sainte Etchmiadzine ; la visite du patriarche suprême de tous les Arméniens au pape Benoît XVI, définie comme « une occasion pour un nouveau pas en avant dans la marche vers la pleine unité entre tous les disciples du Christ ».
Au terme de son intervention, le cardinal Bertone a remercié l’université salésienne, affirmant que la remise du titre de Docteur Honoris Causa au patriarche Karekin II constituait « non seulement une reconnaissance des mérites de sa sainteté et de ceux de l’Eglise apostolique arménienne », mais également « un signe que tant de catholiques et d’Arméniens convergent vers la même mission : éduquer les jeunes à la foi et les faire grandir en les ouvrant aux plus nobles valeurs chrétiennes ».
La laudatio avait été confiée au cardinal Walter Kasper qui a relevé l’attention particulière que le patriarche Karekin II réserve, depuis le début de son ministère, à la pastorale des jeunes pour que ces derniers aient une éducation humaine et spirituelle.
« Aussitôt après la chute du communisme, a précisé le cardinal, il a fait transformer les palais du régime en centres d’accueil pour jeunes, sponsorisés par l’Eglise ».
En 1990, a-t-il ajouté, « il a créé un centre d’éducation chrétienne qui organise des cours de formation chrétienne dans 56 écoles publiques ; et un centre d’accueil pour les jeunes le dimanche à Erevan, où ces derniers bénéficient d’une formation chrétienne et d’un programme artistique et culturel lié aux traditions de l’Arménie ».
Le président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens a également mis en avant le fait que « Sa Sainteté Karekin II a toujours été attentif à la préparation et à la formation de son clergé, envoyant par ailleurs beaucoup de jeunes d’Etchmiadzine compléter leurs études à l’étranger, le plus souvent dans des universités ou des facultés de théologie catholique ».
Mercedes de la Torre
