ROME, Dimanche 18 mai 2008 (ZENIT.org) – « Jésus est le seul Ami », un ami « qui ne trahit jamais », déclare Benoît XVI aux jeunes de Gênes qu’il a rencontrés ce dimanche matin, sous la pluie !
« Lui, disait le pape, lui seul est l’Ami, qui ne trahit jamais. Fidèle jusqu’au don de la vie sur la croix. Rendez-vous à son amour ! Comme vous le portez écrit sur les maillots préparés pour ces rencontres : « Fondez » devant Jésus, parce que lui seul peut faire fondre vos inquiétudes, et vos peurs, et combler vos attentes. Il a donné sa vie pour nous, pour chacun de nous ».
Pour connaître vraiment Jésus, il faut le « suivre de près » et non de loin, recommandait le pape. Il faut le rencontrer « dans la prière », dans la « vie sacramentelle », dans « l’Evangile médité » personnellement et dans la grande « communion de l’Eglise », dans la « rencontre avec les pauvres ».
« C’est seulement comme cela, en connaissant personnellement Jésus que nous pouvons communiquer cette amitié aux autres. Que nous pouvons surmonter l’indifférence. Parce que même si parfois l’indifférence apparaît invincible, et qu’on semble ne pas avoir besoin de Dieu, en réalité, tous savent que quelque chose manque dans leur vie. C’est seulement en ayant découvert Jésus qu’ils comprennent : ‘C’est cela que j’attendais !’ Et nous, plus nous sommes réellement des amis de Jésus, plus nous pouvons ouvrir le coeur des autres aussi, afin qu’eux aussi deviennent vraiment jeunes, c’est-à-dire qu’ils aient devant eux un grand avenir ».
« Soyez toujours jeunes ! » a exhorté le pape, en précisant que la « vraie jeunesse » n’est pas une question d’années ou d’efficacité, cela ne veut pas dire être à la mode ou suivre des « mythes voyants » et les « mensonges diffus », mais se montrer bons et généreux.
Or, précisait le pape, « la vraie bonté, c’est Jésus ». Mais hélas, « il y a des jeunes qui sont vieux intérieurement » tout en ne manquant pas de « biens terrestres ». Ce qui leur manque, c’est « la chose la plus importante » ce « quelque chose » qui « remplit vraiment l’âme ».
Et il y a, continuait Benoît XVI, ceux qui veulent « rester jeunes » à tout prix et « prennent des masques de jeunes, même lorsque le temps de la jeunesse est (…) visiblement passé ».
Mais « pourquoi est-ce beau d’être jeunes ? », interrogeait Benoît XVI avant de répondre : « La jeunesse a encore tout un avenir devant elle. Tout est avenir – temps d’espérance. Et l’avenir est plein de promesses. Pour être sincère, nous devons dire que pour beaucoup, l’avenir est aussi obscur, plein de menaces. On se demande : ‘Est-ce que je trouverai un emploi ? Est-ce que je trouverai une maison ? Est-ce que je trouverai l’amour ? Quel sera mon véritable avenir ?’ Et devant ces menaces l’avenir peut aussi apparaître comme un grand vide. C’est pourquoi beaucoup veulent arrêter le temps par peur d’un avenir dans le vide ; ils veulent consommer immédiatement toutes les beautés de la vie – et ainsi, l’huile de la lampe est consommée au moment où la vie devrait commencer. Il est important de choisir les vraies promesses, qui ouvrent à l’avenir – même avec des renoncements. Qui a choisi Dieu a encore dans la vieillesse un avenir sans fin, et sans menaces devant soi ».
Benoît XVI n’a pas manqué de rappeler aux jeunes le rendez-vous de la JMJ de Sydney, en Australie, en juillet prochain. Il a remis à certains d’entre eux l’Evangile en signe de leur engagement missionnaire.
Le pape a encouragé les jeunes à être des témoins en disant : « Allez, chers jeunes, dans les différents milieux de vie, dans vos paroisses, dans les quartiers les plus difficiles, sur les routes ! Annoncez le Christ Seigneur, espérance du monde. Plus l’homme d’éloigne de Dieu, sa Source, plus il se perd lui-même, la coexistence humaine devient difficile, et la société s’effeuille. Soyez unis entre vous, aidez-vous à vivre et à grandir dans la foi et dans la vie chrétienne, pour pouvoir être des témoins ardents du Seigneur. Soyez unis, mais pas renfermés. Soyez humbles, mais pas peureux. Soyez simples mais pas ingénus. Soyez réfléchis mais pas compliqués. Entrez en dialogue avec tous, mais soyez vous-mêmes. Restez en communion ».
Le pape ajoutait cette recommandation : « Restez en communion avec vos pasteurs : ils sont des ministres de l’Evangile, de la Divine Eucharistie, du pardon de Dieu. Ils sont pour vous des pères et des amis, des compagnons sur votre chemin. Vous avez besoin d’eux, et eux, – nous tous – nous avons besoin de vous. Chacun de vous, chers jeunes, s’il reste uni au Christ et à l’Eglise peu accomplir de grandes choses ».
A propos de la météo, le pape en proposait une interprétation spirituelle en disant : « Très chers jeunes, hélas, la pluie me poursuit pendant ces journées, mais prenons-la comme un signe de bénédiction, de fécondité pour la terre, et aussi comme un symbole de l’Esprit Saint qui vient et renouvelle la terre, aussi pour la terre desséchée de nos âmes ».
Anita S. Bourdin
