Les énergies nouvelles et renouvelables pour éradiquer la pauvreté

Intervention du Saint-Siège à l’ONU

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ROME, Jeudi 5 novembre 2009 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège encourage les énergies nouvelles et renouvelables notamment pour éradiquer la pauvreté dans le monde. Un changement de style de vie est « nécessaire » et la solidarité entre générations un « impératif ».

Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à New-York, est intervenu le 3 novembre 2009 devant la 64e assemblée générale, au 2e comité sur « la promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables » (sujet 53 (i)).

Mgr Migliore a souligné combien la question de ces énergies nouvelles et renouvelables  est devenue « clef » en particulier pour le développement durable, de façon à protéger « la santé et l’environnement » et affronter concrètement les « changements climatiques », tout en favorisant la « paix » dans le monde, grâce à une « économie mondiale plus efficace ».

Il a mis l’accent sur trois aspects de la question : l’éradication de la pauvreté ; la prise en compte du coût humain ; la nécessité d’une éducation dans le domaine de l’énergie.

L’éradication de la pauvreté

Pour éradiquer la pauvreté, le Saint-Siège recommande non seulement le développement de ces énergies, mais une « coopération énergétique » dans ce domaine, et des mesures à la fois économiques et fiscales pour les encourager. Une telle « coopération » implique notamment le partage de l’information et un transfert de technologies.

Mgr Migliore a apporté des chiffres. Les pays en voie de développement représentent plus de 40% des installations de ce type, plus de 70% pour ce qui est des chauffe-eau solaires, et 45% de la production de bio-fuel.

Mais des technologies solaires comme l’énergie photovoltaïque, par exemple, impliquent de très grosses dépenses initiales.

Pourtant « l’accès des populations les plus pauvres à ces innovations est essentielle pour permettre aux pays en voie de développement de couvrir la demande croissante en énergie et permettre un développement durable ».

L’accès à l’énergie a un « impact profond et positif » sur la santé, l’éducation, l’alimentation, et les revenus, a souligné Mgr Migliore, mais pour améliorer les infrastructures, des investissements sont nécessaires, avec la mobilisation des institutions locales qui sont à même d’identifier les sources d’énergie les plus adaptées ainsi que les formes de financement et de promotion.

« Là où cet accès est impossible pour les pauvres ou remis à plus tard pour différentes raisons, il faudra promouvoir, recommande Mgr Migliore, un usage des ressources traditionnelles plus efficace et durable, l’amélioration et la conservation des énergies existantes, en s’appuyant sur des technologies mixtes ».

La prise en compte du coût humain

Dans toute discussion pour identifier des « services et des ressources énergétiques » soucieuses de « l’environnement », « viables du point de vue économique » et « socialement acceptables », le Saint-Siège recommande aussi de prendre en compte « le coût humain et environnemental à long terme ».

Mgr Migliore a fait observer que le prix de l’exploitation de l’environnement pèse d’abord sur les pays en voie de développement, les populations pauvres et celles qui n’ont pas la capacité de se « protéger des défis des changements climatiques ».

Il invite tous les secteurs à s’unir pour affronter ce défi, mais en mentionnant aussi la « justice intergénérationnelle », une « solidarité » entre générations, puisque l’utilisation actuelle de l’énergie a un impact sur les générations futures.

« Nous ne devons pas charger les futures générations par notre consommation énergétique », fait remarquer Mgr Migliore : un « changement de style de vie » est « impératif ».

Une éducation dans le domaine de l’énergie

Mais pour atteindre ces objectifs, Mgr Migliore souligne l’importance d’une éducation et d’une « prise de conscience » des populations dans le domaine de l’énergie, d’un « apprentissage ».

Il faut donc développer des « stratégies » adaptées à chaque région pour les énergies renouvelables, ajoute Mgr Migliore, en favorisant une « coopération à plusieurs dimensions » qui tienne compte de la « responsabilité humaine » dans la gestion des changements climatiques.

Cela ne signifie pas seulement des défis scientifiques et économiques, mais une fermeté dans les options, de la « compassion » pour le prochain, de façon à obtenir une planète où « le désir de protéger la terre » ne sera pas guidé par « la peur », mais par la recherche d’un « développement économique et personnel à long terme ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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