Le ministère du prêtre n’est pas un « job » comme un autre

Mais les prêtres aussi doivent se reposer

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ROME, Vendredi 11 juin 2009 (ZENIT.org) – Le ministère du prêtre n’est pas un « job » comme un autre : il suppose une relation personnelle intime avec le Christ. Et il requiert pourtant aussi l’humilité de se « reposer », a expliqué Benoît XVI au cours de la veillée de conclusion de l’Année sacerdotale, jeudi soir, place Saint-Pierre.

Répondant à la question d’un premier prêttre, du continent américain, sur la surcharge de travail du prêtre en paroisse, le pape a reconnu la difficulté d’être curé de paroisse aujourd’hui, souvent sur un térritoire étendu, où il est « impossible de connaître tous les paroissiens » et de faire « tous les travaux pastoraux » pourtant nécessaires.

« Comment faire ? » s’est demandé le pape avant de suggérer un moyen. Mais auparavant il a voulu dire merci. Il a constaté que tant de curés du monde engagent toutes leurs forces pour l’évangélisation et pour communiquer « la présence Seigneur », des prêtres « passionnés » pour le Christ. Il leur a dit un « grand merci ».

Et puis il les a invités à constater que les forces humaines sont limitées, et la société actuelle complexe. Dans ce contexte, ce qui importe, c’est que les fidèles puissent voir que le sacerdoce n’est pas un « job », avec ses horaires de travail, mais des prêtres passionnés par amour pour le Christ, remplis de la joie du Seigneur, et qui acceptent d’être limités et de recevoir l’aide des paroissiens pour ce qui n’est pas strictement sacerdotal dans leur mission.

Le point le plus important, a insisté le pape, c’est que le prêtre se sente appelé par le Seigneur et dont l’être soit rempli de l’Evangile. C’est plus facile ensuite d’établir les priorités, de voir ce qui est possible et ce qui ne l’est pas.

Benoît XVI a rappelé les trois « piliers » sur lesquels repose le sacerdoce. Tout d’abord, relation personnelle avec le Christ, notamment dans l’eucharistie quotidienne et les sacrements, qui sont des « actes d’amour visibles du Seigneur pour nous ». Il a cité la lecture que le bréviaire propose le 4 novembre pour la fête de saint Charles Borromée qui invite le prêtre à « ne pas négliger son âme ».

Le pape a également cité le passage de l’Evangile de Marc où le Christ appelle à lui ses disciples, « à part » pour se reposer. Il faut, a recommandé Benoît XVI avoir « l’humilité et le courage de se reposer ». Une remarque qui a été saluée par des applaudissements nourris. Puis l’annonce de la Parole, que ce soit dans le dialogue personnel ou l’homélie. Le troisième, manifester la « caritas », l’amour du Christ pour les souffrants et les petits, les enfants, les personnes en difficulté, les marginaux : rendre présent l’amour du Bon Pasteur.

Le pape a conclu par une exhortation à avoir la passion, l’amour du Christ qui « aide à trouver la voie » : « Le Seigneur nous aidera », a conclu le pape.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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