De quelle unité voulons-nous, se demande le père Lombardi

Editorial pour Octava Dies

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ROME, Dimanche 30 janvier 2011 (ZENIT.org) – Face aux difficultés du dialogue, les chrétiens préfèrent parfois renoncer à s’exposer. Mais l’unité, c’est « autre chose », affirme le père Federico Lombardi dans son éditorial hebdomadaire pour Octava Dies, le journal d’information du Centre télévisé du Vatican.

Le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège est revenu sur l’homélie de Benoît XVI à l’occasion de la clôture de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, à Saint-Paul hors-les-murs, le 24 janvier dernier.

« La recherche du rétablissement de l’unité entre les chrétiens divisés ne peut pas se résoudre à une reconnaissance des différences réciproques et à l’obtention d’une coexistence pacifique », affirme le père Lombardi en citant Benoît XVI.

Ces paroles du pape durant les vêpres du 25 janvier dans la basilique Saint-Paul « sonnent comme un rappel fort », souligne-t-il.

« Combien de fois, face aux difficultés de la confrontation et du dialogue, nous nous retirons sur nos positions et nous nous contentons d’éviter les tensions, reconnaissant courtoisement les distances réciproques, mais renonçant à nous exposer à des pas plus engageants, qui pourraient être ressentis comme risqués pour les habitudes et les sécurités acquises ».

« Une culture de la tolérance et du pluralisme rend cette attitude naturelle, qui très souvent se présente comme la plus sage et la plus réaliste. Mais est-ce vraiment cela ? », s’est-il interrogé.

« L’unité est autre chose », rappelle le père Lombardi en citant encore une fois le pape : « Ce à quoi nous aspirons est l’unité pour laquelle le Christ lui-même a prié et qui, par sa nature, se manifeste dans la communion de la foi, des sacrements, du ministère ».

Face à « la tentation de la résignation et du pessimisme », Benoît XVI nous invite à raviver notre « confiance dans la puissance de l’Esprit Saint » et à « poursuivre avec passion le chemin ».

« Saint Paul tomba de cheval quand il rencontra Jésus, et sa vie changea. La conversion. Que veut le Christ de nous ? », a-t-il ajouté. « Pas vraiment que nous restions au point où nous sommes. Sinon, nos rencontres œcuméniques resteront de belles scénographies et seront le miroir d’un passé de divisions plus que les germes d’un avenir et d’un témoignage plus crédible de la présence de l’Esprit de Dieu ».

« Un Esprit – a conclu le père Lombardi – auquel nous devons donner plus de place dans notre monde traversé par la haine. Avec le réalisme de l’amour ».

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ZENIT Staff

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